Himalaya indien à vélo – Bilan / Carnet pratique

Petit retour sur les parcours réalisés, les points positifs et négatifs, les aspects pratiques.

 

Les articles du blog :

Articles et projections :

Le récit chronologique du voyage :

Le teaser de la vidéo projetée à l’Inukshuk Café de Chambéry, puis au festival « Vél’Osons » :

 

 

 

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Gaspard devant le Z3, dans la montée du Pensi La

Quelques chiffres :

Un voyage dans l’Himalaya indien de près de 5 semaines et demi, auquel s’ajoute une semaine et demi de transit, d’approche et de visites dans les plaines.

  • 27 jours à vélo,
  • 8 jours de trek,
  • et quelques jours de repos…
  • Environ  900 km à vélo,
  • 3/4 de pistes et sentiers et 1/4 de goudron (souvent de mauvaise qualité),
  • Une altitude moyenne de plus de 3500 m (entre 2000 et 5100 m, au Shingo La)
  • 30-35 km/jour en moyenne (entre 15 et 50 km/jour)
  • des incidents mécaniques qui ne nous ont jamais stoppés 😉 : 2 crevaisons, 1 timon de carriole cassé, 1 attache de porte bagage arrière cassée, 1 chaîne cassée, 1 vis importante de pédalier enfant du tandem PINO perdue.

Choix du parcours

 

Avant de partir, tout le monde nous martelait la ritournelle « l’Himalaya : c’est haut et ça monte tout le temps». Attirés par ces régions depuis longtemps, nous attendions que les enfants grandissent afin de partir les visiter. Le 1er challenge a été de déterminer un parcours relativement adapté (1) à la pratique du vélo, et (2) avec des enfants. L’équation à résoudre contenait en particulier des contraintes de dénivelés (< 700-800 m/jour sur piste), d’étapes pas trop longues (< 50 km sur piste), de trafic routier devant être peu intense, de montées limitées et surtout progressives à hautes altitudes afin de limiter au maximum les risques liés à l’altitude, sans parler des contraintes de permis dans certaines zones (Spiti, …).

Nous avions vite écarté la route Manali-Leh (même si une famille d’Australiens l’aurait parcouru en 2015)  à cause des dénivelés importants et parce que le trafic (et la pollution atmosphérique et sonore associée) de camions constituent un véritable risque et limitent l’intérêt pour ce parcours à vélo avec des enfants.

C’est ainsi que nous avons imaginé commencer notre parcours par la route (puis  piste) du Spiti, depuis Reckong Peo (formalité pour le permis), première bourgade généralement à l’écart de la mousson quand on vient de Shimla. Ici, pas de problème avec l’altitude (max : 3600 m à Nako) avant d’arriver au bout de plus de 2 semaines de vélo à la première difficulté et premier point haut (4550 m) de ce tronçon, le col du Kun Zum La. Ensuite, après la très rugueuse vallée de Chattru (dans son livre Laura Stone parle de l’une des 10 « routes » les plus difficiles du monde !), on retrouve du goudron (on reprend conscience ici qu’on a plusieurs pignons/plateaux !) pour un joli tronçon de liaison jusqu’à Keylong, puis Darcha.

Ensuite, à partir de Zanskar Sumdo, la traversée à pied du Shingo La (5100 m) lors d’un trek de 8 jours, avec les vélos sur les chevaux, nous a ouvert les portes du Zanskar.

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Lors de la montée du Pensi La (4440 m) et surtout lors de la descente de la vallée de la Suru, on approche de très hautes montagnes (massif du Nun-Kun, à plus de 7000 m) et de véritables glaciers himalayens. Un paysage moins aride, avec des allures presque alpestres, mais à une autre échelle !

Enfin la vallée de Leh, même si le tourisme et les camps militaires sont très présents, nous a permis de clore ce voyage par une touche de « vacances » plus classiques et plus reposante (visite de monastères, petits restos, artisanat, …).

Ressources bibliographiques et web

En plus des guides classiques (Lonely Planet, …) et du remarquable ouvrage de J.-L. Taillefer (http://ladak.free.fr/public/catalog1.htm), voici quelques ouvrages et sites internet, spécifiques à la pratique du vélo en Himalaya indien.

Himalaya by bike. Laura Stone, 2008. Même si les infos présentées sont relativement anciennes (antérieures à 2007), elles n’ont pas énormément changé. Cela reste l’ouvrage de référence pour qui souhaite cheminer à vélo sur les grands axes (classiques) de l’Himalaya.Bien penser à parcourir les pages « Update », concernant notamment des parcours non décrits dans l’ouvrage papier, comme celui du Zanskar :http://www.himalayabybike.com/Himalaya_by_Bike/Zanskar_intro.html

De nombreux sites internet relatent des voyages à vélo dans ce secteur, et permettront de compléter/actualiser utilement l’ouvrage Himalaya by bike. En voici quelques uns qui nous ont inspiré :

  1. Site de Fred FERCHAUX, en 2000. L’inspirateur de nombreux voyageurs à vélo : http://fred.ferchaux.free.fr/ladakh/recylad.htm
  2. Blog de Nanette, en 2008. Ca commence à dater un peu, mais ce site fourmille de renseignements utiles (notamment sur des lieux de bivouac) issus d’un ce voyage « entre filles », en particulier sur le Kinnaur et le Spiti : http://himalayavelo.blogspot.fr/
  3. Trikearth (Cécile et Nathanel en handbike), en 2010. Récit d’un voyage en handbike qui force le respect : http://trikearth.blogspot.fr/2010/11/en-handbike-et-en-trike-travers.html
  4. Shirine TAYLOR, en 2013. Une grande voyageuse rencontrée l’année dernière, au Pérou : https://awanderingphoto.com/2015/11/15/favorite-cycling-routes-spiti-valley-northern-indian-himalayas/
  5. Daniel BAUDOT, en 2015. Pour sa traversée du Zanskar en vélo/cheval, juste après (Juillet 2015) la rupture du barrage de Marshun et des ponts du Zanskar. : http://velobods.com/

Les « plus » de notre parcours (très majoritaires) :

  • Une immersion au sein des traditions et des coutumes imposées par trois religions majeures que sont l’hindouisme, le bouddhisme et l’islam. Des populations très différentes, mais souvent bien accueillantes,

 

  • Des paysages grandioses et assez variés : du très désertique Spiti aux vallées plus verdoyantes et glaciaires de la Suru. Les pistes que l’on parcourt à faible vitesse (cf. les moins à le suite) contribuent au plaisir de contempler ces paysages,
  • Un coût de la vie très confortable pour un occidental. Dans la partie vélo, on a dépensé environ 40 euros/jour pour nous 5 (incluant nourriture, hôtel, guest-house …),
  • Un climat agréable en été, globalement à l’abri de la mousson, des températures clémentes (pas ou peu de gel, ni de neige). Pour ceux qui le peuvent, le mois de septembre est probablement la période de l’année la plus agréable pour parcourir ces régions à vélo (meilleur compromis ensoleillement/température et fin de la moisson),
  • Très peu de trafic routier, mais néanmoins suffisant pour se faire aider en cas de besoin,
  • Des dénivelés quotidiens qui restent raisonnables pour une famille (D+ < 800 m),
  • Des côtes/cols avec des pentes moyennes pas trop raides (< 6-7%), même si les géomètres n’ont pas toujours eu le « compas dans l’œil » lors des travaux ! En effet, sur certaines parties sans obstacles, on trouve de vrais petits « coups de cul » plus raides (notamment dans les épingles à cheveux) qui sont difficiles pour le moral. A noter que sur la partie Kinnaur-Bas du Spiti, là où les pentes sont les plus fortes (montée de Nako par ex.), le goudron est de bonne qualité grâce  à la main d’œuvre népalaise qui travaille dans des conditions d’un autre âge…,

 

  • Des petits restos et ravitaillements presque tous les jours, excepté entre le Zanskar et la vallée de la Suru, ce qui permet à certains adultes d’envisager ce parcours en version « light » (sans tente ni réchaud),
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Lave-vaisselle local : avant notre repas à Hull !!

  • Des bivouacs de rêve, en toute sécurité dès qu’on atteint les montagnes,
  • Une acclimatation lente et progressive à l’altitude, limitant le risque de Mal Aigu des Montagnes.
  • Une altitude qui reste raisonnable pour l’Himalaya. Le Shingo La est le point le plus haut gravi à pied (5100 m) alors que le Kun Zum La (4550 m) est le col le plus élevé grimpé à vélo. Au plus haut, nous avons dormi à 4550 m d’altitude, soit une altitude plutôt raisonnable pour l’Inde du Nord,
  • Peu d’animaux dangereux. Les cobras vivent en dessous de 2000 m d’altitude (grosso modo comme les moustiques anophèles porteurs du paludisme). Par rapport à notre voyage dans les Andes, nous avons été agréablement surpris par les chiens, qui sont peu nombreux et beaucoup moins agressifs en Inde du nord.
  • Alternance Vélo/trekking : nous avons particulièrement apprécié de faire une coupure dans notre trip en vélo. Le fait de marcher, en sollicitant d’autres parties du corps, permet également de limiter les risques de développer des tendinites ou autres pathologies liées à un effort répétitif,
  • Plus globalement, au niveau sanitaire, nous n’avons quasiment pas été malades (dans ces régions montagneuses), en respectant certaines précautions d’usage (privilégier les spécialités locales aux exotiques « spaghettis bolognaises » !, pas de crudités, faire attention à l’origine de l’eau, désinfecter régulièrement les mains des plus jeunes…). Pas de vaccins très spécifiques (style fièvre jaune, …) nécessaires, ni de traitement contre le paludisme (dans les montagnes).

Petit reportage sur un sujet qu’on n’aborde rarement : les WC en voyage ! Et qui ont toute leur importance, surtout quand on voyage avec des enfants, et que la solution « derrière un arbre » n’est pas praticable :

 

Les « moins » (minoritaires, même si on les a développés) :

  • Des risques naturels omniprésents. Une exposition quasi-permanente aux chutes de pierre (nombreux passages de gorges) ou à la chute dans des rivières souvent tumultueuses. Un point négatif à prendre très sérieusement en compte avant de s’engager sur ce parcours,

 

 

  • Si vous êtes un adepte du revêtement des voies vertes françaises comme la Vélodyssée, faites une préparation mentale préalable 😉 ! En effet, seuls 20% de notre parcours étaient goudronnés (asphalte rarement de bonne qualité excepté dans le Lahaul et entre Kinnaur et bas du Spiti car c’est une route stratégique d’un point de vue militaire). Même s’il n’y pas de tôles ondulées comme dans les régions sableuses, les pistes non revêtues sont peu roulantes (présence de galets ou de blocs), notamment dans la vallée de Chatru et de la Suru, avec des vitesses de 4-5 km/h sur certains tronçons, et très sollicitantes pour le matériel. Les pavés de Paris-Roubaix, c’est l’autoroute à côté des pistes de l’Himalaya indien !
  • Des températures en pleine journée qui peuvent être élevées au soleil (insolation très forte à ces faibles latitudes) et rendre la pratique du vélo difficile entre 11h et 15h, notamment en dessous de 4000 m,
  • Des pistes qui progressent avancent rapidement, en particulier au cœur du Zanskar. Allez-y vite ! Quand la liaison entre Lahaul et Zanskar sera achevée (d’ici 3-4 ans ?), on peut s’attendre à ce que la région de Padum devienne très fréquentée par le touriste (indien et occidental) à moto  (à bord de sa Royal Enfield), comme actuellement au Spiti ou sur l’axe Manali-Leh,
  • De nombreux touristes (indiens) addictent des photos de touristes étrangers ! Si nous avions des scrupules à prendre les populations locales en photo, les indiens en ont rarement ; et on a l’impression d’être un de leur but photographique au cours de leur « safari ». En somme, c’est l’arroseur arrosé !
  • Une procédure d’acquisition du visa assez compliquée. De plus il est assez coûteux (~80 euros), si on habite en province et qu’on fait appel aux services du quasi-incontournable site VFS (ça nuance le coût du billet d’avion relativement limité par rapport à la distance).

Au final, même si cela reste (très) physique, le parcours déniché est probablement l’un des plus abordables à vélo et avec des enfants, dans cette immense chaîne himalayenne.

Nourriture

La nourriture a été une très bonne surprise de ce voyage. Nous arrivions à trouver des petits dhabas (petit resto de bord de route) presque tous les jours (en dehors de la partie Padum-Parkachik). Ainsi nous arrivions souvent à manger au « resto » en milieu de journée et quelquefois à prendre des plats à emporter pour le soir, limitant ainsi la cuisine pour 5 sur un petit réchaud ! Au bord des routes, le plat de base, comme un thali, coute 1 à 2 euros et pour 2 à 3 euros, on peut avoir un repas complet. A ce prix, on aurait tord de s’en priver ! Dans les restos – de catégorie moyenne – des villes, les prix des restos ne sont généralement pas très différents.

Une mention spéciale pour les 8 jours de trek pendant lesquels Lobsang (de Tsarap Himalayan Adventures, une des rares agences implantées au Zanskar) nous a cuisiné des plats, chaque jour différents, et tous meilleurs les uns que les autres. Un vrai régal qui nous a bien requinqués !

Bivouac et logement

Nous avons campé près de 2 jours sur 3 en moyenne. A noter que dans le Kinnaur et le bas du Spiti (jusqu’à Tabo globalement) les possibilités de camper « sauvage » sont assez limitées en raison de la raideur des versants.

Dans la partie du Zanskar que nous avons traversée, il y avait de très nombreux sites de bivouacs « aménagés » toujours dans de très beaux sites, (dans chaque village, voire même chaque hameau) avec une redevance qui s’élevait à 200 roupies (2.5 euros) par tente (soit 400 roupies au total pour nous, avec la tente du cook).

Pour les logements testés, le prix variait entre 7 et 12 euros (guest house) et 15 et 20 euros (petit hôtel) pour l’ensemble de la famille. En général, nous avions une grande chambre avec 3 personnes qui dormaient dans des lits et 2 personnes sur un matelas prêté ou sur un de nos tapis de sol, à même le sol. Oubliez la douche chaude même si le patron vous garantira à l’arrivée qu’il y a dans son hébergement de l’ « hot running water » !

Dans le district de Kargil (i.e. entre Padum et Kargil), il existe des Rest Houses gouvernementales dans chaque gros village. On arrivait généralement à y dormir pour environ 10-15 euros (pour toute la famille) et quelque fois il était possible d’y manger.

A noter qu’au bout des vallées menant au Pensi La, il existe de nombreux sites de bivouacs « de rêve » au pied de montagnes impressionnantes.

 

Sécurité et santé

Sur tout notre trajet, nous nous sommes sentis en sécurité. Dans le bas de la vallée de la Suru, il est beaucoup plus difficile (et peu sécuritaire ?) de camper. Nous avons opté ici pour les Rest Houses gouvernementales.

Sur la première partie du trajet, entre Kinnaur et début du Spiti, il y a une forte présence militaire, dont les signes de sympathie envers les étrangers sont une constante.

Au niveau santé, bien penser à s’hydrater régulièrement (notamment contre le MAM) et à garder constamment le trio « lunettes de soleil typées haute-montagne + crème solaire + chapeau ». Les manches longues sont obligatoires, et les t-shirts manches longues synthétiques, respirants, peu confortables quand il fait chaud. Les vêtements traditionnels des femmes (tuniques + pantalon large) sont les plus agréables à porter.

Enfin, mieux vaut prévenir les accidents que les guérir : les hôpitaux corrects sont rares et éloignés (Keylong, Manali, Leh).

Pour notre part, nous avions encore cette fois-ci, une pharmacie de voyage qui nous permettait de tout soigner ou presque, et nous garantissait une relative autonomie médicale au prix d’un encombrement non négligeable (3,5 kg pour nous 5…).

 

Communications

  • Téléphonie : au Spiti, Zanskar et Ladakh, il y a peu de couverture téléphonique en raison des problèmes de sécurité (terrorisme, problèmes aux frontières…). Il est possible d’acheter une carte SIM locale valable pour chacun des états (Himachal-Pradesh, et Jamu-Cachemire). La mise en route a été assez longue et délicate, nécessitant différentes étapes de validation.
  • Connexion internet : nous n’avons testé qu’une fois la connexion en cybercafé, ce fut à Padum : 2 ordinateurs dont 1 qui ne fonctionnait pas ! Après 55 min à voir tourner un sablier sur un écran, sans la moindre connexion, nous avons jeté l’éponge, mais la note fut salée : le gérant de cette boutique attrape-touriste nous facturant le temps d’une connexion réelle en argumentant que tout fonctionnait à merveille avec une mauvaise foi affligeante ! Quelques hôtels proposaient le WIFI sur notre parcours, ce fut le cas à Kaza et Keylong, mais les connexions furent d’une lenteur désespérante ! Par ailleurs, pour les connexions WIFI, il faut composer avec l’alimentation électrique, denrée rare en Himalaya, tout du moins dans les zones que nous avons traversées. Le solaire autorise l’éclairage, relayé par un groupe électrogène, quelques heures le soir. Lorsqu’un réseau électrique dessert une ville ou un village, les coupures électriques sont innombrables au cours de la journée. Alors le WIFI dans ce contexte, il ne faut pas trop y penser !
  • Email : nous avons également découvert que la messagerie mail FREE semblait black-listée en Inde ! Le message ci-dessous apparaissait. Réel problème d’autorisation entre FREE et le Gouvernement indien, ou bien censure provenant du fait que le mot « FREE » soit un des mots-clés censurés par le lutte anti-olé-olé ? Nous ne le saurons pas, mais toujours est-il que nous n’avons pas eu accès à nos mails via FREE. Gmail fonctionne parfaitement, Yahoo.mail est aléatoire.

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  • Reste les applications comme Whatsapp, lorsque le couverture réseau le permet, pour échanger quelques nouvelles rapidement.

Vélos : empaquetage et maintenance

Pour les vols internationaux, nous avions choisi la compagnie Lufthansa (Lyon-Delhi via l’Allemagne : 650 euros pour le billet adulte AR, acheté 2 mois avant le départ) surtout pour des raisons de sécurité ; Turkish airlines proposant des vols 10% moins cher via l’aéroport d’Istanbul (lieu d’un attentat la veille de notre départ…). Les vols sont assez directs depuis Lyon avec une correspondance (Franckfort à l’aller, Munich au retour) en Allemagne pour une durée totale (vol+transfert) de 11 à 12h entre Lyon et Delhi.

Il y a deux « écoles » pour mettre les vélos (et notamment le tandem) dans l’avion. Soit, on protège la « bête » de façon minimaliste (dérailleur, pédales enlevées, …) en laissant la possibilité de le faire rouler, soit on le démonte intégralement pour l’empaqueter dans un carton vélo. Nous avons choisit cette seconde solution. Pour l’aller depuis la France, nous avions récupéré des cartons vélos (petite astuce : les cartons de vélo électrique sont plus grands et permettent de ne pratiquement pas démonter le vélo) chez des vélocistes, dont un nettement plus grand (2.05 m de long) pour mettre le Pino sans le démonter, chez notre vendeur du Pino. Pour le vol intérieur depuis le Ladakh, nous avons trouvé un seul loueur de VTT à Leh (Summer Holidays : dans le centre, près du carrefour de la rue Changspa) qui avait quelques petits cartons vélos et qui a accepté de nous les vendre au prix exorbitant de 12 euros l’unité.

Le supplément vélo est cher chez Lufthansa (100 euros/vélo pour l’aller, avec un carton pouvant peser jusqu’à 32 kg). Pour info, nous avons rencontré des Suisses au Ladakh, nous indiquant préférer voler avec Aeroflot (via Moscou) car leur vélo pouvait passer dans la franchise bagage classique, sans supplément. A l’aller, nous avons pu faire passer la carriole enfant en bagage classique (sans supplément de prix) en indiquant que c’était une poussette pour enfant… et donc non considérée comme un « bagage spécial ».

Au retour, notre vol intérieur Leh-Delhi a été réalisé sur la compagnie Jet Airways, avec un supplément de poids d’environ 5 euros/kg, mais avec seulement 15 kg de franchise bagage et théoriquement sans bagage à main. Pour les voyageurs à vélo, on conseille plutôt de voyager avec Air India car le prix est comparable mais la franchise bagage est plus classique (20-23 kg, à vérifier). Avec des vélos, même à Leh, bien penser à venir plus de 2h avant le départ et pensez à venir avec de la monnaie (liquide) car le supplément bagage ne peut pas se payer en carte bancaire, et le seul distributeur disponible dans l’aéroport ne fonctionne pas toujours !

Prenez un kit de réparation bien fourni car vous ne trouverez pas de quoi réparer sur tout le trajet, excepté à Leh, au terminus du voyage ! En effet, les vélos locaux sont rares sur tout le parcours. A Padum, il y a un nouveau petit cyber-café qui commence à louer quelques VTT mais le réparateur était absent lors de notre passage… A Reckong Peo, nous avons été contraints de faire appel au subtil réparateur de motos qui a attaqué notre guidon… à la masse ! Même trouver une chambre à air ou un pneu 26’’ peut relever d’un vrai challenge dans certaines zones… En raison de la diversité de nos vélos, nous avons emporté pas mal de matériel de réparation, malheureusement non mutualisable (donc une trousse de réparation lourde).

Et en bonus : l’enseigne de Décathlon (officiel ?) à Kaza ! Peut-être le Décath’ le plus haut du monde (3700 m) !?

 

5 réflexions sur “Himalaya indien à vélo – Bilan / Carnet pratique

  1. Bonjour.
    Nous sommes une famille canadienne avec 2 garçons de 5 et 8 ans et quelques voyages de vélo déjà à notre actif. (Yukon, Rocheuses Canadiennes, Myanmar et Thailande ansi que de nombreux voyages pre-enfants) Nous prévoyons un voyage au Ladakh pour l’été 2018 et avons suivi votre blog avec intéret. Nous aimons en général choisir notre propre itinéraire mais dans ce cas il semble que votre recherche soit solide et allons probablement suivre plus ou moins le même trajet. Merci beaucoup d’avoir pris le temps d’écrire ce carnet (tres) pratique. Il me reste toutefois une question: Côté cartes, qu’avez-vous utilisé? vous pouvez me contacter via littlegreenbikeblog.wordpress.com ou a ajmaheu@hotmail.com. Merci,
    André-Jean

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  2. Bonjour,
    Tout d’abord bravo pour vos escapades en famille et à vélo : toute une aventure, n’est-ce pas ?!
    C’est un beau projet en tout cas que d’envisager l’Inde du nord et plus particulièrement l’Himalaya, pour vos prochaines escapades. Notre parcours était bien adapté pour notre configuration familiale en 2016, et notamment pour enchainer avec la traversee du Zanskar a pied. En tout cas, plus adapté que le classqiue Manali-Leh, néanmois il y a peut-être d’autres possibilités (mais avec plus de dénivelées).
    Pour les cartes, pour la partie trek et le Ladakh, les meilleures sont les cartes au 1/150000 olizane (il y en a aussi au 1/300000 qui sont suffisantes pour le vélo). Nous avons aussi préparé notre parcours avec les cartes en ligne osm et googlemaps.
    Tu trouveras aussi sur notre site, une carte « faite maison » de l’ensemble de notre parcours sur laquelle on a localisé les tronçons goudronnés, et en distinguant pistes et routes.
    A ta dispo pour plus d’informations si besoin.
    Bonne préparation.
    Ariane et Seb

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  3. Bonjour. Nous vous avions contacté l’an dernier pour obtenir quelques informations sur votre voyage en Inde, esperant en faire un semblable avec nos petits. Bien voila… Les billets sont achetés. Nous partons le 2 Juillet! Vous semblez avoir beaucoup apprécié les services de l’agence de trekking que vous avez utilisé au Zanskar. Avez-vous toujours les coordonnées de cet agence?
    Partez-vous pour une nouvelle aventure cet été?
    Merci
    André-Jean

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  4. Salut André-Jean,

    Tu peux contacter le boss Tundup (Stanzin) de l’Agence Tsarap Adventures qui avait été très arrangeant et à l’écoute de nos besoins familiaux assez « particuliers ».
    Nous lui avions laissé en échange de ses bons services notre remorque Chariot 2 pl. un peu usagée…

    L’agence principale était basée à Leh mais avait une représentation à Padum (l’une des rares au Zanskar).
    Voici l’adresse mail (attention, le délai de réponse peut atteindre une semaine car internet n’est pas accessible partout…) :
    adventure_zanskar_leh [arobase] yahoo.co.in
    http://www.tsarapadventureszanskar.com

    Il te fournira son numéro de mobile, si besoin. Il parle bien anglais et qq mots de français.
    Pour cet été, rien d’arrêté à l’heure actuelle…

    Bon voyage et tenez nous au courant si vous pensez tenir à jour votre blog car ce n’est pas tous les jours qu’une famille part faire du vélo dans ces contrées !
    Ariane et Seb

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