[Trans-alpina vélo… la suite !] – #1 – Du Vercors à l’Italie

Du Vercors à la mer, en mode express !

Du 28 septembre au 3 octobre 2018

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Col de Tende sous la neige

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En descendant sur Menton

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Terminus, tout le monde descend : il est temps de se laver… (plage de Menton)

Hein ? Que, quoi, comment ? Les voilà repartis à vélo, z’en n’ont pas marre ?

Devant nous se profilent 5 jours sans enfants, 5 jours d’une météo ensoleillée (ou pas !), dans un paysage automnal que nous affectionnons particulièrement. 5 jours à ne pas rater !

Alors, si nous terminions à deux la Transalpina 2017, qui nous avait amenés de Slovénie au Vercors ? Si nous repartions du Vercors, notre point d’arrivée en 2017, pour suivre les Alpes jusqu’à la mer ?

Nous n’avons plus voyagé en cyclo, à deux sans nos enfants, depuis des années. L’envie de pédaler sans « contraintes » (mais non les enfants, vous n’êtes pas une contrainte, c’est juste que…), de pouvoir faire de longues étapes, de s’arrêter où et quand bon nous semble, nous titille. Alors c’est décidé, direction la mer ! Mais… en conservant notre cahier des charges familial, à savoir : rouler en mode cyclo-sacoches, et dès qu’on peut, s’échapper sur de belles pistes.

28/09/2018 - Du Vercors au lac du Sautet - 100 km - D+ = 1620 m

Nous revenons sur nos pas de 2017 pour quitter le Vercors, et redescendre, via Saint Nizier, par l’ancienne Voie du Tram. On a comme l’impression d’être déjà passé par là avec des sacoches !

Brusquement, Seb se met à pester, se débat et pose son vélo. Tiens c’est marrant, ça rappelle quelque chose cette scène ? Ah oui, c’est ça : les piqures !…

Il vient de se faire piquer par une guêpe.

Non mais c’est une blague ?! Après ses 30 piqures sur la Transalpina 2017, après les 13 piqures de Gaspard dans le Caucase, voilà qu’on remet ça ! Et cette fois-ci son genou double de volume. On regarde cela dubitatif. Si on avait encore un doute, il faut maintenant se rendre à l’évidence, il est allergique à ces bestioles.

– Seb c’est pas drôle, si tu veux te faire remarquer, y’a des tas d’autres moyens !
– Bon, ben on va faire une pause. Je crois que je vais en profiter pour changer mes plaquettes, j’ai eu du mal à freiner pendant la piqure.
– Oh, fais, fais… y’a qu’à faire un stand médical et mécano sur les bords de la Voie du Tram.

Après seulement 30 minutes de vélo, suivies de 1h de repos-soins-réparations diverses, nous voilà repartis. Nous qui voulions rouler libres et sans contraintes…

Durant toute la descente, Ariane a un doute : on est sacrément léger tout de même. Il ne manquerait pas un truc important ? Bizarre…

Un itinéraire sans circulation, via principalement des pistes, nous amène des berges du Drac aux rives du lac du Monteynard, en passant par le lac de Notre Dame de Commiers.

Alors qu’on pique-nique dans un champ vers Avignonnet, ça y est, on se rend compte de ce qu’on a oublié : la gamelle du réchaud ! Roooh les touristes… Bon. On avisera.

A Sinard, nous commençons à avoir soif. Difficile de trouver des fontaines qui fonctionnent avec les restrictions d’eau « canicule » de l’été. Malgré le nom prometteur de la rue « Rue de la fontaine Tarta » , aucune goutte d’eau ne se profile. On demande à une dame où se trouve la fameuse fontaine : « Oh vous savez, je ne l’ai jamais vu. Venez chez moi, je vais vous remplir vos gourdes » . Alors qu’elle nous ramène de l’eau bien fraiche, elle nous donne également une bouteille de jus d’orange ! Si c’est pas la fête ! Pas besoin d’aller au bout du monde, on rencontre la même générosité aux portes de la maison. Et en plus nous ne sommes même pas accompagnés d’enfants qui pourraient faire pitié !

Nous traversons le lac du Monteynard par la passerelle himalayenne sur le Drac, suivie d’un petit single qui passe même en mode cyclo, afin de rejoindre la route du pont de Brion.

Puis on reprend la route pour le col du Cornillon et sa fameuse ferme-distillerie de whisky bio. Mais promis, on reste sobre, l’étape n’est pas encore terminée !

On ne sait pas pourquoi, mais au village de Cordéac, il prend des envies de casserole à Seb ! Ariane le voit subitement quitter la route et se rapprocher d’une habitation devant laquelle se tient une grand-mère et ses deux petites filles. Il leur explique qu’on a oublié notre gamelle, et qu’on aimerait bien faire cuire des pâtes ce soir.

– Pas de problème, répond la grand-mère, je vais voir au grenier.
Elle en ramène deux casseroles jaunes émaillées : « Prenez les deux ! »
(Gloups !) Oh, ben c’est que… c’est très gentil, mais une seule, ça va suffire !
– Si, si, prenez, ça nous débarrasse !

Bon, on s’en tire avec une seule casserole, mais pour peu, on repartait avec le service entier ! Quelle gentillesse ! On se retrouve avec une superbe casserole vintage, qui va trôner fièrement au-dessus des sacoches durant toute notre traversée !

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Notre belle casserole jaune en émail, tout ce qu’il y a de plus léger à vélo !!!

Un peu plus loin dans le village, alors qu’on remplit la vache à eau en prévision du repas du soir, une boite-à-livres, installée dans un abri-bus, nous tend les bras. Ariane n’ayant pas emmené de lecture (afin d’être légère pour une fois 😉 ), ce sont les livres qui viennent à elle. Aller, on repart avec un Marc Lévy « Les enfants de la Liberté », qui raconte la jeunesse (dans la Résistance Française) du père et de l’oncle de l’auteur, et « Le singe nu », de Desmond Morris, qui s’amuse à décrire l’espèce humaine comme il le ferait pour n’importe quel autre animal.

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Ce soir, nous trouvons un coin parfait pour planter la tente sur les berges du lac du Sautet, content de se poser après cette petite journée de mise en jambe (100 km et 1620 m de D+).

29/09/2018 - Du Sautet à Serre-Ponçon - 81 km - D+ = 1310 m

Nous repartons sur les petites routes de la rive gauche du lac du Sautet, sans croiser personne. C’est ensuite tout autre chose, sur la route Napoléon – que nous empruntons jusqu’à Saint Bonnet – : là, voitures et camions prennent un peu de vitesse tout de même ! Quelques courses pour manger, puis nous allons grignoter au bord du plan d’eau de Saint-Julien en Champsaur.

On rejoint la Bâtie-Neuve via le col de Manse, puis on remonte au col de Lebraut pour redescendre jusqu’au barrage du lac de Serre-Ponçon.

Ce soir on dort au pied du barrage, dans la plaine alluviale de la Durance… sans oublier de ramener nos déchets (comme le rappelle le panneau ci-dessous vu dans la journée 😉 ).

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Temps de dégradation des déchets dans la nature.

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Vas-y Seb, ne te laisse pas impressionner !

30/09/2018 - De Serre-Ponçon au Col de Larche - 74 km - D+ = 1500 m

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Nous quittons notre superbe coin de bivouac, pour rejoindre Barcelonnette, puis Jausiers. La présence des chasseurs est omniprésente le long de la route, et des panneaux jalonnent les bas-côtés « Prudence, battue en cours« . Mwouai… sauf qu’on ne voit pas trop comment être prudent si on se prend une balle perdue…

Si nous trouvons des petits axes secondaires, l’essentiel se fait sur une route à fort trafic, notamment entre Barcelo et Jausiers.

En fin de journée, nous attaquons la montée du col de Larche, en quittant peu après le village de Larche, la route principale pour celle du Lauzanier.

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Petite pause à Meyronnes

La pluie s’invite, compliquant le montage de la tente. Au bord de l’Ubayette, le mélèzin nous accueille pour la nuit, avant de passer en Italie le lendemain. Ce soir les températures dégringolent !

2 réflexions sur “[Trans-alpina vélo… la suite !] – #1 – Du Vercors à l’Italie

  1. Bonjour Fabrice et la famille ! Merci pour ton passage sur cette page, en effet, c’est sympa à 2, mais une fois arrivés à la mer, il nous a tout de même manqué les rires et les jeux de la jeunesse !

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