Avril 2009

Adélie n’a pas encore 2 ans et nous souhaitions faire découvrir aux enfants le pays où papa a passé son enfance. Direction le Maroc, pour que les enfants aient un premier contact avec ce pays si proche de chez nous et pourtant si différent.

Le village d’Aït Imi (vallée des Aït Bougmez), sur fond de Ouarz enneigé

La palmeraie de la vallée du Draa, en aval de Timiderte

En route vers le Sud et l’immense palmeraie de la vallée du Draa

On quitte rapidement le tumulte de Marrakech pour traverser le Haut-Atlas via le tizi‘n tichka. Nous sortons de l’hiver grenoblois  et les enfants plébiscitent  la visite de la vallée de Draa pour débuter notre séjour marocain.

Nous posons notre « camp de base » au gîte de la kasbah de Timiderte, quelques kilomètres après Agdz, au sud de Ouarzazate. Cet établissement, fraîchement restauré, est un exemple remarquable de gestion solidaire et participative.  La présence d’une famille, chaque jour différente, nous permet d’échanger avec les villageois. De plus, l’aménagement intérieur du gîte(tadelak, charpente, patio intérieur, …) illustre  la beauté dépouillée de l’architecture rurale de cette zone pré-saharienne.

Après une journée à parcourir la palmeraie de TImiderte et ses systèmes d’irrigation, nous descendons l’ensemble de la vallée du Draa afin de visiter les dunes de Nesrate. Alors c’est certain, elles n’ont pas l’ampleur des dunes du Ténéré (Niger), ni même de celles de Merzouga ou de Mhamid (Maroc), mais on reste ici en dehors du flot touristique. Et puis, avec les yeux d’enfants, ces petites dunes bordant la palmeraie sont néanmoins remarquables. Au retour, on en profitera pour faire un crochet vers Nkob (route de Tazzarine) pour voir à quoi ressemble cette porte d’entrée du massif du Djebel Sagho. Au nord des reliefs tabulaires, typiques de cette zone pré-saharienne,  Seb échange avec des ouvriers en train de construire une nouvelle khettara, ces galeries drainantes astucieuses permettant d’alimenter en eau gravitairement (sans apport d’énergie) la palmeraie.

Les montagnes du Haut-Atlas Central

Nous avions parcouru à vélo (sans enfants), en octobre 2005, la haute vallée de la Tessaout pour venir approcher le grand sommet du Haut-Atlas central, le Mgoun (4061 m).

Nous décidons d’aller, cette fois-ci, rendre visite à son versant nord-est, à travers la célèbre « vallée heureuse » des Aït Bougmez. Au passage, on suit la route au nord de Skoura qui passe par le Tizi’n-Fedghat (2181m) et  qui nous permet d’accéder à la vallée de la Tessaout et ainsi revoir le muletier que nous avions sollicité lors de notre périple à vélo 4 ans auparavant.

A Imi’n Ifri, on emprunte une route puis une piste qui pourrait nous permette d’accéder directement à la vallée des Aït Bougmez. Malheureusement, arrivés à moins d’une dizaine de kilomètres du col donnant accès à la vallée des Aït Bouwli puis à notre vallée objectif, des ornières immergées et trop profondes nous contraignent à faire demi-tour pour réaliser un grand détour routier de plus de 200 km, en passant par Azilal.

Pendant près de 5 jours, nous parcourerons, le plus souvent à pied, les environs d’Agouti où nous logons. C’est ainsi que les enfants ont rendu visite les yeux « grand ouverts » au marché hebdomadaire de Tabant, à des empreintes de dinosaures, ou encore aux magnifiques gravures rupestres du Tizi’n Tighist. Le dernier jour, nous partons prendre la mesure du Mgoun (4061 m), le géant du secteur, en randonnant jusqu’aux bergeries d’Ikkis (2250 m).

Au retour de cette visite des montagnes marocaines, on passera une nuit aux cascades d’Ouzoud, décidément un peu trop touristique à notre goût…

La grande cascade d’Ouzoud