Départ de l’aéroport de Genève le mercredi 7 juillet 2010 à midi.
Seb va garer notre voiture à Ferney-Voltaire (car le parking et gratuit, ce qui est plutôt intéressant pour un stationnement d’un peu plus de 3 semaines !). Il revient à l’aéroport sur le petit vélo 18’’ de Gaspard, qui est le seul vélo non emballé !
3 vélos, 1 remorque, 1 Follow-me, 6 sacoches : Gaspard dirige fièrement son charriot jusqu’à l’enregistrement de nos quelques 100 kg de bagages.
Durant les trois vols (Genève-Copenhague, Copenhague-Oslo, puis Oslo-Bodo), les enfants démarrent leurs carnets de voyage, et s’occupent avec les jeux donnés dans l’avion (Légo, peluche, carnets d’activités…).
Après la première escale à Copennhague, nous survolons des champs d’éoliennes au large du Danemark, avant la deuxième escale à Oslo.
Là nous devons récupérer les bagages et les vélos, puis repasser à l’enregistrement, c’est un peu la course ! A 20 h, avant d’arriver à Bobo nous survolons les montagnes avec un soleil encore très haut dans le ciel.
Dans l’aéroport, nous prenons notre temps pour remonter les vélos, car le ferry n’embarque pas avant 0h45. A 23h nous réveillons Gaspard, pour nous rendre à la gare maritime, tandis qu’Adélie dort dans la remorque. Même si Gaspard est tracté, il dort debout, et Ariane reste vigilante. Le froid nous saisit en sortant de l’aéroport. Durant l’attente du Ferry, les enfants dorment à point fermés dans la gare !
Durant la traversée Bodo-Moskenes, le soleil de minuit embrase l’horizon, avant que notre première pluie norvégienne fasse son apparition à l’arrivée à Moskenes.
Papy et Mamy en vadrouille en caravane entre suède et Norvège tout l’été, sont descendus du Cap Nord pour passer quelques jours avec nous, avant leur descente dans le sud. Il nous accueille à 4h30 à la descente du ferry, et récupèrent les enfants, tandis que nous enfourchons nos vélos pour quelques kilomètres.
La nuit est courte dans la caravane. A 6h du matin, la pluie a disparu et le spectacle est magnifique sur le parking de Djupfjorden.
Cette journée de « repos » nous permet de visiter A, le village le plus au sud des Lofoten, puis Reine, avec le Kjerkfjorden et la montagne emblématique d’Olstinden (575 m) qui plonge dans le fjord.
Des têtes de morues ou des filets sèchent un peu partout, dégageant une odeur caractéristique.
Reine, la magnifique :
Le lendemain, nous prenons le départ de notre itinérance. L’objectif est de rejoindre Papy et Mamy en fin de journée, pendant quelques jours, avant que nos routes se séparent.
Dans les montées, Gaspard pédale comme un chef, et aide très efficacement sa maman !
A Solbjomneset, le tunnel routier peut être évité par quelques kilomètres sur l’ancienne route, le long de la baie d’Hamnoya. La plage de rêve de Ramberg sera notre bivouac pour ce soir. Aucun parking ne pouvant accueillir la caravane, nous ne passerons pas la soirée avec Papy et Mamy qui iront s’installer quelques kilomètres plus loin.
Tandis que nous trouvons difficilement le sommeil avec le sommeil de minuit, les enfants dorment à poings fermés !
Ce matin, le départ est pluvieux, et à Bo, non il ne fait pas Beau !Nous descendons sur Nusfjord, village-musée.
Nous passons ensuite un col avant de prendre le tunnel sous-marin Nappstraumtunnelen (long de 1780m) qui monte dans notre sens (40 m de dénivelée), reliant l’île de Flakstadoya à celle de Vestvagoy. Nous arrivons sur notre deuxième plage des vacances pour notre bivouac du soir, la plage d’Haukland, qui permet également à Papy et Mamy de garer leur caravane et de dormir avec nous !
Au matin, nous allons visiter la plage, voisine d’Utakleiv, en empruntant une superbe piste qui contourne le cap. Même Papy et Mamy sont de la partie, en pédalant avec nous !
Le lendemain, nous reprenons la route, en démarrant par un petit collet à l’ouest de Vik. Gaspard, en pleine forme, nous lâche dans la montée, et nous attendra au col ! Le paysage montagneux nous fait penser aux Alpes et pourtant nous ne sommes qu’à 100 m au-dessus de la mer !
Nous traversons Leknes, puis nous franchissons un autre col qui nous conduit sur la presqu’ile de Stamsund. Les trolles sont partout.
Ce soir on finit par trouver un coin bivouac compatible tente-caravane, avec quelques difficultés. Mais la nuit, des bruits d’eau et des glous-glous nous réveillent. Nous nous croyons au bord d’une rivière : c’est en fait lamer qui monte et se rapproche dangereusement de notre tente, que nous croyons avoir planté dans l’herbe ! La mer se stabilise à une vingtaine de centimètres de l’ouverture de l’abside.
Le lendemain, il fait frais, normal le cap Horn n’est pas loin (s’ont fous ces norvégiens ?!).
Puis à force de pédaler face au vent, on a la dalle…
Le vent forci rapidement, et nous en sommes pas assez méfiants. Au passage d’un premier pont très venté (Sundktakt), Ariane tient très forts le bras de Gaspard, qui ne peut plus avancer et se met à reculer dangereusement…
La montée du second pont de Gimsoy ne nous alerte pas davantage : pourtant les 50 m de dénivelée de la rampe sont montés sans un coupe de pédale, n’y aurait-il pas un problème ?!
Le problème surgit brutalement au virage permettant d’accéder au pont : le vent terrible (150 km/h ?) nous fige sur place. Impossible d’avancer. La capote de la remorque est arrachée, toutes les affaires à l’intérieur s’envole en un instant, puis elle se retourne selon l’axe de traction, et se déchire…
Nous continuons, sonné, en direction de la « grande ville » du coin, Svolvear, en nous demandant comment continuer notre traversée sans carriole…En faisant le tour des deux magasins de sport de Svolvear, nous dénichons la seule remorque des Lofoten, très chère, peu pratique, mais qui nous permet de continuer notre itinérance…
L’aquarium de Kabelvag nous change les idées.
Puis nous reprenons la route, quittant définitivement Papi et Mami qui rentrent en France . Cela doit chambouler notre petite Adélie, qui marque son désaccord avec ce changement (fini les bons petits plats le soir !) avec une bonne fièvre.
Nuit au camping de Vatterfjorden.
On repart heureux, sous un soleil radieux, enfin un peu de soleil quoi ! Adélie va beaucoup mieux.
Lupin, lu vin et lu boursin !
Avant Vestpollen, nous quittons la route principale pour une magnifique petite route en direction de Laukvik. Un arrêt pic-nic sur des plages de sable brun, puis c’est le drame : notre petit pêcheur tombe à l’eau tout habillé, alors que rien de sèche, car son papa lui demande de se rapprocher du bord, encore, encore, pour faire la photo parfaite… mais non, pas de photos, il faut rapidement repêcher le pêcheur !
Tombolo de sable en travers du Grunforfjorden
Massif glaciaire du Moysalen
Sommet du Stauren (766 m) qui domine le fjord
Le bivouac sur la langue de sable du Morsfjorden se mérite, mais quel bonheur de planter la tente dans un tel panorama !
Changement de décor le lendemain matin, il pleut, c’est original ! Et l’objectif lorsqu’il pleut, et bien c’est de ne pas se mouiller !
A Fiskebol nous quittons véritablement les Lofoten, pour l’archipel des Vesteralen. La traversée se fait en ferry. Durant l’attente du bateau, on vérifie que rien n’est mouillé pour ne pas attraper froid, puis 30 min de traversée pour souffler un peu et se réchauffer… et à la sortie … il pleut !
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.