Bicicleta en pays incas – Lectures des enfants

Avant de partir, la maîtresse d’Adélie nous a gentiment préparé le travail de la fin du trimestre, sous forme de fiches. Nous avons également emmené le livret « Tout le programme de CE2 », non pas pour travailler a tout prix, mais Adélie était très demandeuse de ces petites activités. De son côté, Gaspard voyant sa sœur si impliquée dans son travail scolaire, a réclamé aussi ses livrets : uniquement maths, français et anglais pour lui, sinon ça aurait été trop lourd dans les sacoches ! Et pour le moment, ils prennent leurs cahiers sans même qu’on leur rappelle, c’est fou, non ? 🙂

Lire la suite

J-1

Montage-friseEt voilà, une journée bien remplie… à remplir des petits sacs, dans des moyens sacs, dans des grands sacs, dans des cartons !

Ranger, nettoyer, laver la maison, et au petit matin, dernier tour de clé dans la maison avant 3 mois !

Non on exagère, ce n’est pas aussi limpide que cela : demain, tandis que nous volerons sous d’autres cieux, ce sont les parents de Seb, qui finiront de ranger, nettoyer et laver la maison… Le mythe tombe !

Adelante !

Img_1073

Finalement, y’a pas grand chose… Attention, 2 objets intrus se trouvent sur la photo.

Img_1072

Séance d’emballage, ou… de momification des vélos !

Img_0952

Optimisation de l’espace

On se prépare, on se prépare !

Heureusement que le mois de mai présente cette année de nombreux ponts, car même avec ces journées de congés supplémentaires, on ne touche pas terre. Car en plus des préparatifs du voyage, la vie continue : le boulot (tout finir avant de partir), profiter des belles journées du printemps, organiser les anniversaires-fiesta des enfants (et des parents, moins de fiesta pour nous), car chez TSAGA, on a eu la bonne idée de naître tous quasiment la même semaine, assurer la fin des activités des enfants (compéts et galas d’Adélie, Gaspard c’est cool pour lui en ce moment, la neige est partie – quoi que au moment où j’écris, c’est tout blanc dehors, il a neigé à partir de 1100-1200 m !!). Voici donc un extrait non-exhaustif, de la looooooooooongue liste des choses à faire avant le départ, en vrac :

  • savoir démonter, remonter, démonter le tandem PINO (c’est pas gagné !). Pour l’instant seule la première étape est effective, pas grave, on ne part que dans 1 semaine… argh !!
  • rééquiper le vélo de Gaspard, qui prend celui d’Ariane cette année, c’est qu’il grandit Môssieur : à tout juste 11 ans, il fait presque la taille de sa mère
  • réadapter les équipements à la nouvelle remorque Corsair XL (remorque qui a déjà fait un tour du monde avec ses anciens propriétaires, mais qui est comme neuve, comment ont-ils fait ?)

Img_0943

  • trouver des cartons à vélo, à remorque, à bazar multiple, pour tout faire rentrer dedans,
  • déscolariser Adélie de son école (primaire), à la demande de sa directrice, pour la re-scolariser à la rentrée, que de paperasses inutiles !
  • aucune formalité  pour Titouan (maternelle), ni pour Gaspard (collège), là c’est plus surprenant. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir rencontré, et recontacté à de multiples reprises le proviseur, le prof principal, ils n’ont pas l’air bien inquiet.
  • RV chez le médecin pour un point sur tous les médocs qu’on emmène : le problème c’est qu’on emmène toujours trop de choses lorsqu’on n’est pas malade, mais le jour où les enfants ont la bonne idée de tomber malade tous en même temps, il n’y en a jamais assez…
  • réservation des hôtels les premiers jours au Pérou, pour rester zen dès le début !
  • trouver une « nounou » pour Lapinou pour les 3 prochains mois,
  • vider la maison en partie pour la mettre en location cet été, un immense déménagement ! C’est Catherine qui gérera les locs, ça tombe bien l’immobilier c’est son métier ! En revanche, vider une maison en quelques jours, on a été joueur, quel bazar ! Va-t-on y arriver …. ? La question reste encore ouverte !
  • vérifier tout l’équipement des enfants, chaussures de marche (trop petites), sandales (trop petites), polaires (trop usées), duvets (compromis chaleur/poids/résistance-aux-traitements-de-choc-des-enfants jamais réellement trouvé) et autre accessoires indispensables (lunettes (x2), doudounes, et j’en passe)
  • chercher (et trouver) des bons livres pour tout le monde, en rapport avec nos destinations,
  • être au TOP sur l’itinéraire,
  • prévoir un beau barbeuk pour tous nos voisins au sens large, du Vercors, qui nous aident tout au long de l’année. Moment festif indispensable pour que les enfants se rendent bien compte que le départ est proche ! Après un temps bien pourri durant une semaine, le dimanche 10 mai fut on ne peut plus estival. Tout le monde n’était pas en WE prolongé, chouette ! Et ce fut 50 personnes tout rond qui ont partagé ce moment bien sympa (les enfants dépassant largement en nombre les parents !). Sans compter des visites surprises des copains « d’en bas », car beaucoup de monde était monté sur le Vercors pour la journée de la Via Vercors à vélo. On a donc vu arriver plein de cyclos dans notre jardin : Chris et les enfants, Alain Cécile et leurs enfants, Laurent et toute sa petite famille.

Et lorsqu’on peut rayer une ligne de la longue liste, celle-ci ne fait que s’allonger. Mais c’est ce qui fait le charme de départs !

Amérique du Sud – Préparatifs

Montage-frise

Cela fait plusieurs années que ça nous trotte dans la tête, de prendre un peu de recul par rapport à notre quotidien trépidant. Cette année, c’est le grand saut. On part 3 mois à vélo pour partager une nouvelle expérience familiale à travers les Andes (à partir de fin mai pour ne pas trop perturber le calendrier scolaire).

L’équipe sportive sera au grand complet. En tête de peloton, on retrouvera Gaspard (11 ans), suivi d’Adélie (8 ans) bien calée dans le peloton, et enfin Titouan (4 ans), à l’abri dans le gruppetto qui fermera la marche.  Nous, les parents, nous assureront le soutien logistique !

L’idée est de partir à la rencontre de ces peuples des montagnes andines et à la découverte des paysages d’Amérique du Sud. Le vélo, testé depuis quelques années, nous semble le moyen de transport le plus adapté au rythme lent souhaité pour ce voyage ; quitte à réaliser quelques liaisons plus difficiles ou monotones en transports locaux.

Les idées pour le parcours

Volontairement, le parcours n’a pas été défini trop précisément pour laisser libre place aux opportunités et pour s’adapter au mieux au rythme des enfants. Entre Paracas (Pérou) et Salta (Nord-Ouest Argentin), on devrait néanmoins focaliser notre voyage autour de quelques zones-phares dans lesquelles on souhaite passer un peu plus de temps et notamment :

  • Pérou : Les Iles Ballestas et la traversée du désert de Paracas,
  • Pérou : Nazca, ses géoglyphes et ses systèmes traditionnels d’irrigation,
  • Pérou : L’altiplano péruvien autour de Puquio,
  • Pérou : Les sites archéologiques de la région de Cuzco et le Macchu Picchu,
  • Pérou : La traversée de l’Ausangate et de la cordillère Vilcanota,
  • Pérou/Bolivie : La presqu’île de Capachica et la rive nord-est du lac Titicaca,
  • Bolivie : Aller chatouiller les pieds du Sajama, el gigante de Bolivia,
  • Chili : Les thermes des Parcs Nationaux du Nord Chili : Lauca, Surire et Isluga,
  • Bolivie : Les salars de Coïpasa et d’Uyuni,
  • Bolivie/Chili: La région de Tupiza (ou le Sud Lipez et l’Atacama ?),
  • Argentine : La puna et les quebradas multicolores du nord-ouest argentin.

Donc au programme, un voyage centré sur le Sud-Pérou et la Bolivie, avec quelques incursions au nord du Chili et de l’Argentine. Même si ce secteur est relativement parcouru en vélo (y compris avec des enfants), l’idée est parcourir certaines pistes moins fréquentées que les grands axes.

Une alternative à l’avion pour rejoindre l’Amérique du Sud ?

Compte tenu de la durée prolongée de notre projet (3 mois), nous nous sommes posés la question du moyen de transport le plus en phase avec notre vision du voyage, pour rejoindre l’Amérique du Sud.

Le bateau semblait constituer une bonne entrée en matière, pour s’immerger progressivement dans le voyage, peaufiner l’apprentissage en amont d’une autre langue, l’espagnol. N’ayant pas l’âme d’un Moitessier, ni de contacts particuliers pour participer à une traversée trans-atlantique en voilier (avec notre chargement), nous avons étudié la possibilité d’y aller en cargo, via l’une des compagnies qui proposent quelques cabines pour passagers. Malheureusement, la durée (entre 18 et 21 jours, depuis l’Europe) et surtout les prix prohibitifs (environ 100 euros/jour/personne avec pension complète obligatoire) nous ont contraints d’écarter ce moyen de transport.

C’est avec quelques regrets que nous avons réservé nos billets d’avion pour Lima (Pérou), point d’arrivée sur le continent sud-américain, et Buenos Aires (Argentine), que nous allons essayer de rallier avec nos montures.

Nos montures cyclopédiques

Comme au Kirghizstan, Seb tirera la remorque de Titouan (Charriot Corsaire XL, cf. l’actualisation de la page matériel en cours), et Gaspard aura son propre vélo muni de ses sacoches arrières.

Contrairement aux expériences précédentes, le système de tandem amovible follow-me devient peu adapté au gabarit d’Adélie (24 kg). Nous avons donc fait l’acquisition d’un tandem enfant-adulte de type Pino Hase, permettant à l’enfant de profiter du paysage et de pédaler à sa convenance (cf. l’actualisation de la page matériel en cours).

pino_allround_totale

Les principales contraintes : le froid et l’altitude

Dans le parcours imaginé, on devrait passer beaucoup de temps au dessus de 3500 m d’altitude, et même quelques jours au dessus de 4500 m. Les premières semaines, les choix de rythme et de parcours devront être gouvernés par l’altitude, pour que les enfants s’acclimatent au mieux. Même s’ils ont déjà quelques repères liées aux expériences des années précédentes (nuit à près de 4000 m), en tant qu’adulte nous devrons être l’affût des moindres symptômes liées à l’hypoxie.

Les nuits sous tentes devraient être bien fraîches lorsque nous serons en altitude. En effet, nous serons dans ces contrées en plein hiver austral, caractérisé par des belles journées ensoleillées mais avec un froid incisif. Il devrait geler la nuit au dessus de 3500 m d’altitude et des températures nocturnes de -10°C ne seront pas à exclure, alors que les journées devraient être bien agréables (entre 15 et 20°C).