Du 15 au 17 juillet 2017
Où l’on réalise de magnifiques bivouacs ; où l’on joue à saute-mouton en passant de la Slovénie, à l’Italie, puis à l’Autriche dans la même journée !
15/07/2017 – De Bled à Gozd Martuljek, en passant par le col Radovna – 32 km – 570 m+
Départ de Bled, à deux familles (avec Une Famille Tortue), d’abord par des petites routes peu fréquentées, puis nous attaquons le col Radovna et sa fameuse pente finale à 18%, courte mais efficace ! Les petits (Titouan, Luis, Taïa et Zélie) montent à pieds, tandis qu’Amandine avec son tandem et le Follow-me, puis Charles avec sa remorque ne mollissent pas ! La Famille « Tortue » n’en a que le nom, car ils ont sacrément la pêche !
Dans la montée, nous passons devant Radovna, un site martyre de la Seconde Guerre mondiale, guerre qui marqua particulièrement le petit territoire slovène, occupé par l’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, et la Hongrie : ici il ne reste qu’une seule maison du village qui fut incendié par les Allemands en 1944, comme de très nombreux hameaux de la même région.
Après un repas dans une aire de pique-nique avec jeux d’enfants, la piste cyclable nous permet d’atteindre Gozd Martuljek. La piste est bordée par de nombreux petits chalets proposant glaces et boissons aux cyclistes, assortis de jardins avec jeux pour enfants : que de tentations pour notre Titouan, qui désespère sur le Pino, et aimerait s’arrêter partout, mais il faut bien avancer…
En fin de journée, nous recherchons un site de bivouac, mais nous sommes en limite du Parc National du Triglav. Nous trouvons finalement notre bonheur en bordure d’un torrent, dominé par la pyramide du Spik (pas sûr à 100% que ce soit autorisé, mais chut…).
Ce soir, Amandine a prévu une surprise pour Taïa, en retournant faire les courses à vélo discrètement depuis notre site de bivouac : la demoiselle fête ses 5 ans, et a droit à un beau gâteau et de jolies surprises ! Nous sommes heureux de partager ce moment avec eux.
16/07/2017 – De Gozd à Tarvisio puis Notsh – 42 km – 360 m+
Nous repassons le gué, pour continuer doucement vers Kranjka Gora.
En route, le portable sonne, Céline et Olivier viennent aux nouvelles, pour planifier leur arrivée. Nous leur avouons que nous sommes légèrement en retard par rapport au planning envoyé avant notre départ. Cela va faire monter la pression d’un coup chez TSAGA : d’un côté nous ne voulons pas tronquer les vacances de amis, et de l’autre côté la Famille Tortue est si attachante, et nos enfants s’entendent à merveille, que nous voulons préserver ces rencontres qui font le charme des voyages à vélo… Cruel dilemme qui nous met dans l’embarras, mais nous décidons de profiter sereinement de la journée.
Pause à Kranjka Gora pour faire le plein de nourriture, de nombreux français sont en vacances ici, et sont intrigués par notre convoi familial.
Ce midi, nous faisons une longue pause dans un champ, les enfants peuvent jouer paisiblement, tandis qu’Amandine fabrique des sifflets en sureau. Nous avons la chance d’avoir une véritable formation en direct :
- tout d’abord, bien choisir le rameau, qui doit être de l’année précédente (juste avant les dernières pousses très vertes de l’année, il doit être gris-vert) : en prendre une dizaine de centimètres, bien rectiligne, sans nœuds, de faible diamètre (taille d’un doigt) ;
- enlever l’écorce : pour cela faire une entaille tout autour de la tige à 1 ou 2 cm de l’extrémité, et de la profondeur de l’écorce. Tapoter sur l’ensemble de la surface avec le manche d’un canif. Au bout d’un moment, si le rameau est bien frais, l’écorce commence à tourner autour du bois central et coulisse.
- tailler le bec : couper en biais l’autre extrémité (bec). Avant de retirer l’écorce, faire une entaille à 2 cm de l’embouchure. C’est ce trou qui produira le son : faire une incision perpendiculaire du côté de l’embouchure et une autre en biais dans l’autre sens. Retirer le tube d’écorce. Puis couper l’extrémité de la tige à la hauteur du trou. Tronquer le petit cylindre qui vient d’être coupé, sur 1 ou 2 mm d’épaisseur. Puis remboîter ce bouchon dans le tube d’écorce, de façon que le vide soit en haut et que l’air souffler soit dirigé vers le trou dans l’écorce. L’autre bout de la tige sert de piston pour faire varier la hauteur du son !
En dessert, nous avons tous droit à nouveau à un gâteau, car c’est l’anniversaire d’Amandine ! Cette fois-ci, c’est Charles qui a déniché discrètement un gâteau au chocolat, que nous mangeons dans ce champ !
Après cet intermède, nous poursuivons sur la belle piste cyclable qui nous permet de franchir les frontières de l’Italie et de l’Autriche. Autant de pays franchit dans la même journée nous donne des ailes !
En soirée, nous cherchons un site de bivouac près de la rivière Gail. Mais nous sommes dans le territoire des ours, ce qui ne rassure pas vraiment Adélie !
Nous dénichons finalement un superbe site, après avoir roulé à travers ronces, puis champs : il s’agit d’une parcelle fraichement fauchée, dont les bottes de foin viennent d’être achevée. Le propriétaire passera rapidement en tracteur non loin de nous, en nous faisant un signe de la main amical : c’est bon, nous avons l’autorisation de camper ici !
17/07/2017 – De Notsh à Weissensee en passant par le col Windische – 38 km – 860 m+
Aujourd’hui, nos chemins se séparent avec la Famille Tortue. Eux vont continuer le long de la Drau, puis vers la Pologne, tandis que nous nous dirigeons vers le lac de Weissensee. Pendant que nous rangeons les tentes, Luis et Titouan partent à la chasse aux grosses araignées frelons, rayées jaunes et noires (Argiope), présentes en très grand nombre dans notre champ.
Leurs filets sont très précieux pour cette chasse, ils en ont 3 chez les Tortues, et au moment du départ, ils en offrent un à Titouan, heureux comme tout de ce TRÉSOR qui prend place désormais à l’arrière du tandem !
Le journée est rythmée à nouveau par des portions de montées très raides (encore près de 18%, y sont fous !) pour atteindre le col Windische, où nous trouvons un petit restaurant ombragé pour le midi : nous ne parlons pas allemand, l’anglais semble compliqué pour la serveuse qui manifestement ne cherche pas à nous venir en aide au moment de passer commande ! Lorsque les plats arrivent, nous avons quelques surprises sur ce qu’on imaginait avoir demandé et ce qu’on nous sert, mais également sur les quantités !
Deuxième col après le repas, avant de redescendre sur le grand lac de Weissensee. Grosse journée aujourd’hui, pour tenter de « rattraper » notre « retard » !
Ce soir, nous dormons en camping, afin de faire un brin de toilette et de lessive : on nous octroie la dernière place de disponible, à l’extrémité la plus éloignée, mais comme on ne fait pas de beaucoup de sport dans la journée 😉 , ça nous permet de faire un petit footing pour aller aux sanitaires, faire les lessives, les courses, etc… !
quel magnifique voyage!!
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Merci, et au plaisir de toujours découvrir de nouveaux livres via ton blog !
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Merci 🙂
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