Vélo-Ski au Grand Veymont, avec approche par les Hauts-Plateaux
1er mai 2018
Seb
Une dernière sortie à ski sur le Vercors pour cette saison : et ce sera en direction du point culminant du massif, le Grand Veymont (2341 m), en partant de la maison à vélo.
Pour ce 1er mai 2018, l’idée était de profiter à ski de l’enneigement excédentaire au-dessus de 1500 m, en s’approchant le plus possible à vélo du Grand Veymont du côté des Hauts-Plateaux, protégés par la plus grande Réserve naturelle française. D’autant que lors de mon dernier passage à ski sur ce sommet, un 3 mai, j’avais remarqué les contrastes remarquables entre cette face Ouest et son piedmont déjà vert et fleuri.

Chassé-croisé : Titouan rentre de l’école, je pars en vélo-ski !
Une semaine avant, je sollicite quelques copains du Vercors, qui pratiquent le ski de rando, pour ce projet un peu farfelu de vélo-ski au Grand Veymont, en partant de Lans. À mon grand étonnement 5-6 personnes répondent favorablement sur le principe ! Malheureusement, les prévisions météos, de plus en plus médiocres, auront raison des derniers motivés et c’est finalement seul que je pars…

Via Vercors – Ancienne voie du Tram, avec au fond, la Grande Moucherolle encore enneigée.

Valchevrière

Plaine d’Herbouilly – La Jeanne
Départ la veille de Lans vers 17h. Dix minutes plus tard, demi-tour : j’ai oublié mes bâtons ! 1h30 après le départ effectif (et 21 km), je quitte le goudron en contrebas d’Herbouilly, après avoir passé le gite du Goutarou (après Valchevrière, seul point d’eau sur le parcours aller). S’enchainent ensuite 2h45 de pistes et de mauvais goudrons, de nombreuses montées et descentes, pour rejoindre l’endroit où je vais laisser mon vélo, environ 2 kilomètres après la baraque de Pré-Rateau (1520 m). Après 43 km de vélo, c’est sac sur le dos, que j’évite les plaques de neige, de plus en plus présentes, et que j’atteins la bergerie de la Jasse de la Chau (1620 m) pour y passer la nuit.

Grenier de la bergerie de la Jasse de la Chau
Nuit tranquille, sans un bruit, même pas froide : ça aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Il a neigé 2 cm de neige fraîche durant la nuit ! Eh bein nickel, cela me permet de chausser directement les skis pour rejoindre les névés tous proches, alors que j’étais arrivé hier à la Jasse en basket.

Itinéraire emprunté sur le Grand Veymont, sur une photo montrant l’enneigement au 26/04/2018
L’idée est de monter au sommet du Grand Veymont en empruntant l’itinéraire de la « raie des fesses », belle entaille rectiligne, pas trop raide (40°, 150 m). La neige, en s’enfonçant raisonnablement, permet de monter en toute sécurité alors que j’entrevois le soleil. Puis la visibilité se détériore franchement et c’est dans la « ouate » que j’atteins le sommet.
Descente à tâtons de la face Ouest, grâce au GPS, pour trouver le bon couloir (NW) de sortie. La neige vitrifiée de la face reste néanmoins skiable grâce aux 3-4 cm de la nuit. Il faudra revenir pour apprécier à sa juste valeur cette belle boucle variée, tardivement enneigée. Et c’est ski aux pieds que j’atteins les abords de la Jasse. Retour au vélo après 50 min à pied de chemins assez cassants.
Plutôt que de rentrer par les mêmes pistes qu’à l’aller, je prolonge jusqu’à la maison forestière de la Coche avant de redescendre vers la Luire en rejoignant le goudron. S’ensuit un long retour (52 km), en partie sous la pluie, via St-Agnan, St Martin, St Julien puis les gorges de la Bourne. Pas certain que cet itinéraire soit plus court malgré le goudron, mais au moins cela a permis d’effectuer une boucle !
À refaire, mais les bonnes conditions de neige pour le vélo-ski ne sont vraiment pas faciles à trouver. Le créneau est très court (cette année, 10 jours avant, les pistes ne passaient pas à vélo en raison de la neige…). Bon au final, il se mérite ce Grand Veymont en vélo-ski ! Près de 100 km, d’approche et de retour, pour quand même 740 m de D+ à ski. Pas mal pour un mois de mai, dans le Vercors ! Pour bien l’apprécier, mieux vaut prévoir 24h pour l’aller-retour ou, encore mieux, passer deux nuits dans la belle bergerie (rustique) de la Jasse de la Chau, par exemple en exploitant les pentes de Pierre Blanche.
L’itinéraire emprunté sur le Grand Veymont, est probablement l’un des plus beaux du Vercors intérieur (notamment en condition de printemps) dans ce niveau de difficulté (3.1 max pour la descente).
Trop classe!! Jolie motivation 🙂
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