[Trans-alpina vélo] – Face à Sa Majesté le Mont-Blanc, de Chamonix à Annecy

Du 12 au 18 août 2017

Où l’on roule à 15 pour le meilleur comme pour le pire ; où l’on teste un nouveau mode de transport en commun, à vélo : le téléphérique ; où le Mont-Blanc, majestueux, domine toutes ces journées passées sur de belles pistes panoramiques.

12/08/2017 – De Chamoson-le-Haut à Montroc – 27 km – 280 m+

Après avoir quitté Jessica & Stéphane (et leur superbe accueil), à la gare de Martigny, le petit train rouge de la ligne Mont-Blanc Express nous dépose à Vallorcine, juste après la frontière Suisse/France.  Une agréable sensation nous envahit en même temps qu’elle nous étonne : ça y est, nous sommes dans notre pays, et même si nous ne sommes pas encore chez nous, nous avons réussi à atteindre la France, c’est plutôt une bonne nouvelle !

Nous terminons la montée du col des Montets (1461 m) à vélo.

Nous nous laissons ensuite descendre jusqu’au croisement avec le route de Montroc (Le Tour), pour remonter au camping Pierre Semard.

Là, Claire et Damien, avec Zoé (14 ans), Adèle (12 ans), Simon (10 ans) et Violette (5 ans), (les Krumpf au complet), qui sont arrivés dans l’après-midi, nous accueillent avec une Holà bien sympathique dès l’entrée du camping.

Durant notre installation, Ariane se rend compte que son matelas est resté chez Jessica et Stéphane, là où dormaient les enfants, qui l’ont utilisé. D’ailleurs on reçoit un petit message en ce sens de leur part, qui confirme bien notre oubli ! Heureusement, nous avons un… matelas pneumatique pour aller sur les lacs ! Mal de mer garantie pour cette nuit ! Petit bémol, il est tout de même long à gonfler/dégonfler chaque jour. Il semble indispensable de réinvestir dans un vrai matelas quand nous traverserons Chamonix… Pour l’instant, ce soir, Adèle et Zoé se proposent gentiment de le gonfler, merci à elles !

Le temps que nous montions les tentes, que nous fassions un brin de toilette, et que nous lavions 2 ou 3 paires de chaussettes, les Krumpf ont déjà terminé leur repas 😯 . Oups, nous n’avons pas le même tempo.

Puis, nous réfléchissons au programme du lendemain : encore une fois, l’arrivée de nouveaux membres dans cette Trans’Alpina coïncide avec la nécessité de faire une journée de repos. Ces derniers jours, ce ne sont pas les dénivelées qui ont fatigué les enfants, mais bien les conditions météos particulièrement humides.

Afin d’éviter aux Krumpf, une journée purement « camping » et de profiter de cette belle vallée de Chamonix, car les jours de congés de Claire sont comptés, nous tombons tous d’accord sur le fait qu’il serait intéressant d’aller voir le Mont-Blanc, depuis les Aiguilles Rouges. Mais comme on ne peut pas, raisonnablement, « voir le Mont-Blanc », sans marcher un minimum, le programme prévu s’avère finalement bien chargé pour un jour de repos…

 

13/08/2017 – Randonnée vers le Lac Blanc, dans les Aiguilles Rouges

Ce matin, alors que les Krumpfs sont déjà prêts, impossible de réveiller Cassandre, Adélie et nos deux ados, qui ont besoin de sommeil.

Commence alors une des journées les plus compliquées à gérer de notre voyage. En effet, Adélie attrape un terrible mal de tête dès le réveil. Sachant pertinemment que nous nous engageons dans quelque chose que ne désirent pas nos enfants, nous nous imposons tout de même cette journée de marche, par effet de groupe. Ça commence mal.

Arrivés au téléphérique, la file d’attente est déjà longue, et cette foule va se décharger toute la journée sur les sentiers du lac Blanc, rompant tout le charme des lieux. C’est vrai, il faut reconnaitre que nous sommes à Chamonix, au mois d’août, il y a donc du monde sur les chemins de randonnée classiques, rien de bien surprenant. Mais nous avons traversé tellement de vallées sauvages à vélo ces dernières semaines, que ce contraste nous saisit.

Le mal de tête d’Adélie ne passe pas dans la journée, et elle ne profite absolument pas de cette randonnée, ce qui nous attriste beaucoup, et nous fait douter du bien fondé de notre présence ici. Heureusement, les grands apprécient tout de même le site, et continuent leur « challenge des lacs », en se baignant cette fois dans le lac Blanc, à 2352 m d’altitude.

Au retour de cette « journée de repos », nous sommes éreintés !

 

14/08/2017 – De Montroc au Prarion – 21 km – 150 m+

Ce matin, après une bonne nuit réparatrice, nos enfants et ados arrivent à se lever avec un peu moins de difficulté. Les Krumpf, frais et dispos, et n’ayant pas la même fatigue dans les jambes, ont déjà bouclé leurs sacoches, tandis que Sophie commence à peine a démonter sa tente, après s’être occupée de ses enfants… Mais nous ne désespérons pas, nous allons bien arriver à trouver un rythme commun, afin de ne pas stresser les uns et les autres inutilement 😛  ?!

Nous descendons sur Chamonix via une piste en rive droite de l’Arve. Notre équipe est conséquente : 15 cyclistes ! Commence alors durant ces quelques jours une multitude de petits soucis mécaniques qui vont s’accumuler, alors que nous n’avions pratiquement rien eu depuis le départ : les freins d’Oscar lâchent à leur tour, après ceux de Cassandre, puis c’est au tour de Seb. Un peu plus loin, c’est une chaine coincée dans les pignons chez les Krumpfs, qui nécessite le démontage complet de la roue.

Mais une journée originale nous attend, puisqu’aux Houches, nous allons prendre notre premier télécabine en cyclo, afin de monter dormir sur le Prarion ! Cela nous permettra, le lendemain, de basculer vers Bionassay et rejoindre Megève par des pistes.

En arrivant au télécabine, l’accueil est chaleureux, l’employée des remontées mécaniques est immédiatement prête à nous aider pour faire entrer tout notre matériel et nous-mêmes, dans les cabines, à savoir : 13 vélos, plus d’une trentaine de sacoches, 1 tandem, 9 enfants et 5 adultes !

Arrivés au sommet, nous nous installons sur un replat, avec vue **** sur l’aiguille de Bionnassay, le Goûter et le Mont-Blanc.

En raison de la petite journée de vélo, les enfants ont le temps de profiter des myrtilles, avant le traditionnel barbeuk’.

Le soir autour du feu, nous suivons sur le versant d’en face, les frontales des cordées d’alpinistes qui montent vers le refuge du Gouter, ou en redescendent. Il y a un monde fou sur cet itinéraire, de nuit !

 

15/08/2017 – Du Prarion au Bettex, en passant par le plateau de la Croix – 22 km – 590 m+

Au réveil, la tente de Sophie est entourée de vaches, mais tout de même, moins curieuses que celles du Val Mora ! Rapidement, nous décalons de 2 ou 3 mètres la clôture électrique présente dans le pré, afin de les tenir éloignées des tentes.

Puis c’est une belle descente d’abord sur le col de Voza, avec le Mont-Blanc « plein cadre » devant nous, qui se poursuit par un système de pistes sur les Blétières et le Champel. Certaines portions (sous le Voza, et sous le Champel) sont très raides en cyclo, obligeant ceux qui sont moins à l’aise sur ce type de terrain, à descendre à pied.

A La Tresse-d’en-Haut, nous remontons à Saint Nicolas de Véroce, par le Quy, court passage très raide de poussage qui en décourage certains. Chacun monte ensuite à son rythme jusqu’au Plan de la Croix.

Un petit single permet alors de rejoindre les pistes forestières du Bettex. Sur ces pistes, encore quelques petits soucis ponctuent la journée déjà bien avancée : Cassandre tombe, Claire crève une de ses chambres à air, son vélo de ville appréciant modérément le VTT.

Au Bettex, nous faisons une petite pause, car nous envisageons de planter les tentes rapidement. Les enfants jouent sur des jeux publics, quand c’est à nouveau la CATASTROPHE ! Cassandre tombe d’un portique et s’ouvre profondément la lèvre inférieure. Tout de suite, c’est assez impressionnant, car cela touche le visage… Heureusement, nous avons un médecin (Claire) qui permet de la rassurer rapidement, et de la soigner, mais cela ne supprime pas sa douleur, très vive. Sophie gère avec un calme olympien les pleurs de Cassandre. Épuisée par toutes ces émotions, Cassandre trouve tout de même la force de remonter sur son vélo, afin que nous puissions vite trouver un coin de bivouac. Nous poursuivons jusqu’à Prapacot, où nous choisissons un joli site, avec de l’eau à proximité.

Ce soir, nous essayons d’envisager la suite… Le voyage à vélo à 15, et surtout en montagne, ce n’est pas simple ! Cette journée était une étape classique de cyclo, ni facile, ni difficile, mais elle s’est transformée en bavante pour certains. Les soucis mécaniques, les chutes, nous montrent que tout le monde ne peut pas avancer au même rythme, en fonction de son expérience, de son entrainement, et de son envie. Ces différents « petits grains de sables » dans la chaine de notre voyage à vélo finissent par nous épuiser nerveusement. Il ne se passe pas un jour sans « catastrophe », mineures certes, mais qui nous questionnent : qu’est-ce qui dysfonctionne ? Ce soir, chez TSAGA, nous sommes minés moralement, ce qui ne nous était jamais arrivés lors de nos précédents voyages à l’étranger, pourtant bien plus difficiles physiquement et d’un point de vue sanitaire.

Les étapes des prochains jours seront plus longues et plus difficiles, alors que faire ? Finalement, après discussion, chacun se remotive, afin de poursuivre l’itinéraire prévu jusqu’à Annecy.

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Entre cousins

 

16/08/2017 – Du Bettex à la Route de la Soif, en passant par le col des Aravis – 28 km – 790 m+

Du Bettex, nous descendons facilement sur Megève, puis poursuivons par la route jusqu’à Flumet. La route circule pas mal, mais avec une concentration accrue de la part des enfants, le chemin se fait rapidement, même avec un gruppetto de 15 personnes.

Commence alors la montée du col des Aravis. Les enfants sont tous bien motivés, et jusqu’à la pause de midi, c’est une sacrée belle équipe qui roule très efficacement ! Ça fait plaisir à voir !

Nous nous arrêtons au joli site de la cascade du Dard, peu avant La Giettaz.

Le reprise après le repas est moins facile pour certains, mais chaque famille trouve un arrangement pour gérer les coups de pompe, et le tractage se généralise ! Sophie aide Cassandre à l’élastique, Seb prend le Follow-Me avec Oscar, Damien conserve toujours Violette en Follow-Me, et Claire donne un coup de pouce à Zoé qui n’a pas la grande forme. Adèle et Adélie papottent tranquillement devant, de même que Gaspard et Maxime, pour lesquels cette montée est une simple formalité. Simon s’accroche ! Quand à Titouan, il se trouve un second souffle et se met à pédaler efficacement sur le tandem à l’approche du col.

Au col des Aravis, nous renouons avec les traditionnelles glaces d’étape, ça faisait longtemps ! Puis, après conciliabule, nous décidons de poursuivre la montée par la piste de la Route de la Soif, dominée par la chaîne des Aravis.

Alors que certains s’impatientent pour planter la tente au plus vite, comme aucun site plat (et pouvant accueillir 5 tentes) ne se profile à l’horizon, nous demandons à un éleveur de Psamo, si nous pouvons bivouaquer devant sa grange. Il accepte avec plaisir, et nous propose de nous installer tout autour de chez lui, sur les seuls emplacements plats de tout le secteur !

 

17/08/2017 – Du col des Aravis au lac d’Annecy – 43 km – 560 m+

Superbe journée sur cette piste panoramique de la « Route de la Soif », face au Mont Blanc.

Pour une fois, tout se déroule sans encombre, et paisiblement 😊  😊 , enfin c’est vite dit… c’est sans compter avec 1) une grosse chute de Simon sur la piste, dont il ressort couvert d’égratignures (aggravées par le fait qu’il pédale en sandales), 2) une nouvelle crevaison de Claire, 3) des problèmes de freinage de Cassandre, 4) la casse du porte-bagages avant de Sophie, réparé rapidement, car chance nous avons la bonne pièce de rechange…

Nous passons le col de l’Arpettaz, avant de descendre par une impressionnante petite route en lacets (plus de 1000 m de déniv’) sans circulation, passant par les Mont Dessus et Mont Dessous.

Arrivés dans la plaine, il nous reste un peu moins de 20 km pour rejoindre Doussard, au sud du lac d’Annecy, via la Voie Verte qui relie Ugine à Annecy.

Au camping de La Nublière, nous retrouvons Stéphane, le frère de Seb, venu rechercher Maxime, qui nous quitte dès le lendemain. Il va nous manquer, le vaillant cycliste, toujours de bonne humeur ! Éloïse, sa sœur, est également de la partie, et les cousines se retrouvent avec joie.

Côté copains, c’est le départ pour tous : Sophie rentre chez elle également, dès ce soir, quand aux Krumpfs, ils repartent le lendemain, en train.

Nous faisons un jour de pause dans ce camping, car il était prévu que Seb aille travailler à Grenoble, cette journée n’ayant pas été négociable avec son boulot. Il part tôt le matin en train, et rentrera tard le soir. Pendant ce temps, les cousins profitent des plaisirs de la baignade dans le lac, toute la journée.

Le soir, un violent orage s’abat sur le camping, provoquant une montée des eaux qui « noie » l’entrée de la tente. Gaspard et Ariane la déplace rapidement, afin de garder les affaires au sec. Les voisins des caravanes qui nous entourent nous proposent de l’aide spontanément : aide pour replanter les piquets, sandwichs aux saucisses pour nous quatre, chaises pliantes pour avoir un peu de confort, etc…

Vers minuit, Seb rentre de sa journée de travail, en train (qui a 3 h de retard), puis en vélo sous la pluie, entre Annecy et Doussard…

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