Où nous découvrons pour la première fois l’étendue des déchets ramenés par la mer, où nous observons quantité de vautours.
Jour 8
Et hop, une petite carte pour s’y retrouver ( 😉 )
Ce matin, nous passons devant la ville de Krk, avant d’entamer notre plus longue traversée en pleine mer : un peu plus de 4 km. Les eaux sont très calmes, mais nous avons toujours une petite appréhension liée à notre mésaventure du coup de vent imprévisible au cap de Sveti Grgur…
Nous faisons le tour de l’île de Plavnik, avec une grande pause méridienne sur une plage de la côte Est.
Passage du cap Sud, puis direction une jolie crique pour la nuit.
Des daims sont sur la plage, mais également de gros frelons d’Asie.
Puis au soir, surprise ! Dès la tombée de la nuit, on entend des crissements et des couinements, on voit passer des ombres au ras du sol : l’île grouille de rongeurs (des rats?) ! Quoi qu’il en soit, aucun volontaire ce soir pour dormir dans l’avancée, on s’entasse tous (encore !) dans l’abside centrale !
Jour 9
Pour une fois, nous quittons notre plage sans regret, en raison de la saleté. C’est la première fois que nous sommes gênés par les déchets, car depuis le début nous sommes surpris par la très grande propreté des plages : seraient-elles nettoyées régulièrement, pour enlever toutes les ordures ramenées par la mer ?
Aux divers détritus déposés par les flots, s’ajoute ici du mazout qui a la fâcheuse manie de coller partout. Nous redoublons de vigilance pour ne pas salir nos affaires…
Le début de journée se déroule sous des falaises dans lesquelles nichent des vautours : nous prenons le temps de contempler le spectacle des jeunes encore au nid.
Une fois bouclé le tour de l’île, on traverse cette fois-ci vers l’île de Cres.
Nous mettons le cap sur une petite plage qui a l’air splendide de loin, dimensionnée à la taille de nos kayaks. Mais une fois débarqués, nous découvrons une poubelle à ciel ouvert : des quantités impressionnantes de lingettes, de serviettes hygiéniques, de bouchons de bouteilles et autres objets en plastique… C’est certainement la tempête des derniers jours qui a ramené ces détritus sur les plages. Nous commençons à ramasser ce qui est le plus visible, mais des centaines de tous petits bouts de plastiques sont enchâssés dans les galets. Lorsque nous repartons, nous avons 2 sacs poubelles pleins pour une trentaine de mètres carrés tout au plus, et on aurait pu en remplir davantage…
Au port de Merag, nous décidons finalement d’arrêter notre itinérance. Nous avions prévu de poursuivre vers le nord de Cres, au pied des falaises à vautours.
Mais les enfants commencent à en avoir plein les bras. Nous décidons alors de profiter de rentrer sur Rab, car en plus Yogi nous a trouvé un logement chez ses voisins : dans un bel appart face à la mer, nous allons donc profiter de nous poser pour quelques jours !
Nous rentrons en ferry depuis Cres jusqu’à Krk (Valbiska), puis de Krk à Rab (Lopar).
Oui mais… on a des kayaks à transporter ! Lorsque nous arrivons en vue du port de Merag, un ferry est en train de le quitter : nous savons qu’à partir de maintenant nous avons 30 min devant nous, avant l’arrivée du prochain ferry. Trente minutes pour sortir les kayaks de l’eau et les mettre à quai, et aucune ne sera superflue !
Remonter à quais les kayaks est une épreuve de force ! Comment s’y prendre ?!!
Nous ne pouvons pas vraiment les décharger avant de les hisser à quai, difficile d’atteindre les « soutes », de les ouvrir, sans risquer de perdre ou mouiller des choses. Il faut donc les monter ainsi, mais le niveau de l’eau est bas par rapport à celui de la plateforme du quai !! Au prix de multiples acrobaties, et d’un brin de corde, on arrive à les remonter… sans les abîmer !
Nous voyons au loin le ferry se rapprocher, mais il est encore temps d’aller chercher les billets… dans la cahute située tout en haut de la colline !! Seb pique un sprint, et revient en même temps que le ferry accoste. Ouf !
Maintenant il faut les transporter dans le bateau ! A vide, nos kayaks pèsent 38 kg (pour les doubles) et 28 kg (pour le simple). Auxquels il faut rajouter nos bagages ! Heureusement que Gaspard est là, et qu’il commence à être costaud, car cela aurait vraiment été bien plus compliqué sans lui !
Arrivée à Cres, rebelotte, on ressort les kayaks du ferry (en même temps que les voitures), on change de quai, et on réembarque !
Après quelques heures de traversées, nous retrouvons Yogi qui nous attend à Lopar pour nous ramener à Banjol. Un très grand merci à lui !
Quelques jours de visites, de randos et de véritable repos attendent les enfants, très heureux de cette première itinérance, mais pas fâché non plus de se poser un peu, d’aller au resto, et de laver les vêtements raidis par le sel !
Plein de projets nous trottent à présent dans la tête, car ce fut réellement une magnifique expérience.
Vous nous épatez! Félicitations et bonne route!
Pierre
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