Combo Train/Vélo/Ski/Alpinisme en Vanoise !

… ou quand l’imagination « topo-uesque » du Seb frappe encore…

WE du 21-22 mai 2016

Avec : Vinchy et Seb

Aucune négociation possible ce WE sur le « qui sort où ? » , j’ai juste entendu : « je pars avec Vincent, vendredi soir à vélo de Grenoble, skier en Vanoise, avec une petite traversée tranquille d’arêtes, les conditions sont TOP, je penserai bien à vous, bisous ! »

Heu.. bon d’accord ! 🙂  Et bien bon ski alors.    Enfin, bon vélo-ski !    Enfin, bon train-vélo-ski-alpi !! 😉

Le compte-rendu du Seb à propos de leur splendide WE ci-dessous, et celui de son compère Vincent sur Skitour là.

Tout d’abord, un grand merci à Vinchy pour avoir partagé cette belle expérience, après un premier « but » en 2012 ! 🙂

Vendredi 20 mai 2016 : on sort du boulot, direction la gare de Gières pour prendre le train de 16h50 (celui initialement prévu à 14h20 a été annulé suite à la grève SNCF). La météo est au rendez-vous, même s’il a neigé la veille plus de 30 cm en Belledonne (avec une limite pluie-neige à 1300 m !). Le changement de train à Montmélian se fait sans encombre, devant le regard mi-ébahi mi-interrogateur des voyageurs. Lors du transfert en train, on prend peur sur l’enneigement en moyenne montagne ; il a beaucoup neigé en Belledonne et dans la Lauzière. Et dire que dans la soirée, on a prévu de monter en vélo jusqu’à 2350m d’altitude… Arrivés à Modane par le train de 19h02, on passe un peu de temps à réparer le vélo de Vincent avant de « bâter » nos montures. Les 18 km jusqu’à Termignon sont avalés sans coup férir (en 1h10).

Juste après le ravitaillement en haut de Termignon, nous quittons la route principale pour emprunter la route d’alpage de Bellecombe. Vincent commence à dérailler, bloquant régulièrement sa chaîne dans les pignons, et faisant chuter notre moyenne d’ascension ! La nuit tombe, ce qui a l’avantage de nous masquer le relief et nous ne nous rendons pas trop compte de la pente qui s’accentue fortement. La (pleine) lune se lève et nous révèle la beauté des paysages sur la Dent Parrachée. A minuit et demi, on arrive enfin au parking de Bellecombe (2307 m), terminus de la route accessible aux voitures en été. Il commence à faire plus froid depuis que nous sommes sortis de la forêt. Le déneigement s’arrête malheureusement juste derrière le ressaut après le parking de Bellecombe, et on mettra plus d’une demi-heure à rejoindre le refuge de Plan du lac (2365 m), en roulant (et poussant) sur la neige qui commence à durcir.

Samedi 21 mai : Après 4h de sommeil, le réveil sonne. Un peu embrumés, on mange uniquement quelques friandises car on a prévu de prendre notre petit déjeuner au refuge de la Femma. La neige porte et on décide de prendre nos vélos pour réaliser cette approche, en espérant que la piste soit moins enneigée un peu plus loin.  Il a beaucoup moins neigé ici que dans les massifs situés plus à l’Ouest. La neige de la veille ne nous a pas gêné hier pour monter à Bellecombe et, aujourd’hui, elle constitue même un atout car elle permet aux névés d’avoir un très bon grip propice à la pratique du « vélo-névé » ! Au bout de près de 2h de vélo discontinu (la neige est présente sur la moitié du linéaire) on atteint les chalets de la Rocheure. Vincent, peu motivé pour pousser dans la neige (et je le comprends !), le laisse ici. De mon côté, je traîne mon vélo jusqu’au refuge de la Femma pour profiter de quelques (rares) tronçons roulants.

Après un p’tit dej avalé rapidos au refuge, on remonte le vallon de Géfret jusqu’au col du Pelvo Roux (3219 m). La fin du col de redresse à 35-40° avec juste un petit passage entre des corniches. Il fait chaud et s’est en T-Shirt qu’on se fait une petite pause avant de remonter vers la Pointe Nord-Est du Chatelard (3434 m). D’abord débonnaire, cette face devient plus effilée sur le final. On s’encorde au sommet pour parcourir l’esthétique arête qui doit nous mener au col qui nous permettra de basculer dans le vallon de Vallonbrun.

Même si elle commence à bien transformer, la neige est vierge, car elle a été sculptée par le vent de ces dernières semaines. Durant ce parcours relativement facile, on se prend à rêver à l’arête des Dômes de Miage, voire aux arêtes de Rochefort dans le massif du Mont-Blanc. Retour à la réalité, il faut basculer dans la face entre deux corniches imposantes. Je m’y colle. Vigilance. La neige est encore poudreuse et Vincent signe quelques beaux virages dans une pente à plus de 40°. Plus bas, on enchaîne les beaux virages sur une moquette Saint-Macloux. Il suffit de choisir les contre-pentes à souhait pour choisir la longueur du poil ! On rentre à la maison dans notre refuge où nous sommes seuls, en essayant de ne pas trop déranger les marmottes qui pullulent dans le secteur.

Dimanche 22 mai : aujourd’hui l’idée est de quitter tôt le refuge de la Femma (2352 m) pour rejoindre le sommet de Méan Martin (3330 m), et si possible faire un petit coucou aux copains de Vincent qui montent depuis le refuge du Fond des Fours. Sauf qu’en partant tôt (6h), on arrive tôt au sommet (8h10) ! Et nous aurons plus d’1h d’avance sur eux. La vue porte sur les géants du secteur : le Mont-Pourri, la Pointe de Ronce et l’Albaron qui nous tend les bras.

Un p’tit signe du sommet aux silhouettes qui montent, mais sont encore bien loin dans la vallée, et c’est parti pour une descente express sur neige transformée de qualité. On retrouve nos vélos au refuge, et s’engage alors une course contre le soleil afin que la neige ne ramollisse pas trop la neige pour… nos vélos !  Nous mettrons 2h pour rejoindre le refuge de Plan du Lac avec une route aussi peu déneigée que la veille, malgré la chaleur du samedi. L’atmosphère s’est refroidie, le  vent a apporté son flot de nuages.  On retrouve avec plaisir du goudron et nous nous laissons glisser vers la douceur de la vallée. Malgré une crevaison, on arrivera suffisamment en avance pour partager une bière avant de remonter nos montures dans le train (départ : 16h01) qui nous ramènera à Gières, via Chambéry.

En guise de conclusion :

Sur les rares pistes autorisées dans le Parc National de la Vanoise, celle de la Femma est probablement l’une des plus adaptées pour le vélo-ski. C’est l’un des rares accès autorisé à la pratique du vélo à l’intérieur du Parc National de la Vanoise (réglementation actualisée dans l’arrêté du 20/07/2011 pour les « cycles non motorisés » : arrete_circulation_vehicules_non_motorises_201107). Elle permet d’atteindre le cœur du parc, à plus de 2300 m d’altitude, dans un secteur comportant de nombreuses classiques de ski de randonnée (enneigées tardivement).

La difficulté est de trouver le meilleur compromis, en termes de dates,  entre piste d’accès déneigée pour le vélo et pentes enneigées pour ne pas avoir de trop long portage. La meilleure période pour le vélo-ski dans ce secteur semble être fin mai : cette année nous avons pu skier ski aux pieds depuis le refuge de la Femma.

Par ailleurs, nous avons eu de la chance de parcourir plusieurs kilomètres de névés sur nos vélos. Cette expérience n’est pas forcément reproductible avec nos vélos à pneus de taille moyenne. Pour les amateurs, revenez  dans le secteur avec un fat bike, nettement plus adapté à la neige !

Enfin, pour les amateurs qui auraient un peu plus de temps, il y a d’autres belles courses dans le secteur : du classique (Pointe de la Sana), à du plus ardu (Pointe des Broes).

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