[Trans-alpina vélo] – En route pour les Alpes Juliennes

Du 9 au 10 juillet 2017

Où l’on s’aperçoit qu’atteindre la Slovénie en transport en commun avec nos vélos depuis la France se révèle un parcours du combattant qu’on abandonne rapidement ; où l’on redécouvre Ljubljana capitale à taille humaine 11 ans après notre première visite ; où l’on rencontre un autre attelage « extraordinaire » à vélo 😉 .

Ça y est, au petit matin de ce dimanche 9 juillet, nous prenons la direction de l’extrémité orientale des Alpes, les Alpes Juliennes, en Slovénie.

L’un des intérêts d’un voyage cyclopédique en Europe était d’utiliser uniquement les transports en commun lors de nos liaisons. Mais la réalité fut toute autre : voyager en train depuis chez nous s’est vite révélé un casse-tête logistique et financier. Impossible de trouver un trajet en train pour la Slovénie (qui accepte les vélos non démontés) avec moins de 7 correspondances et 28 h de transfert… Nous avons alors cherché rapidement des plans B. Puis finalement la location d’un véhicule s’est avéré la seule solution viable pour notre famille, nos 3 vélos et le tandem Pino. Mais un autre problème de taille a surgi au moment de la location auprès d’AVIS chez qui nous avions une offre de prix attractive : le véhicule devait impérativement être emprunté et rendu dans le même pays. Or le pays dénominateur commun de notre transfert vers la Slovénie s’avérant être l’Italie, c’est à l’agence de Turin que nous avons finalement loué notre véhicule Jumper, et à celle de Trieste que nous l’avons rendu. Pas simple, donc !

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Vendredi, tandis que les enfants terminaient leur dernier jour d’école, Seb est parti à Turin en train, afin de ramener notre camion en soirée. N’ayant indiqué qu’un seul conducteur, on s’est rendu compte qu’Ariane ne pouvait ni conduire, ni retirer le véhicule, et que la modification n’était pas simple… Nous devions partir dès le samedi matin, mais l’avalanche de « bricoles » à terminer avant de fermer la maison pour 6 ou 7 semaines, ne nous a laissé aucun répit.

Nous allons mettre un peu plus de 10 h pour parcourir les 900 km qui nous séparent de la capitale slovène. Nous passons par le tunnel du Fréjus, 3ème tunnel routier le plus long des Alpes (13 km).

L’agitation des derniers jours a eu raison de la vigilance de Seb, qui dès le début de la Maurienne enchaine bâillements sur bâillements :

  • A : heu… on s’arrête et tu bois un café, car tu bailles beaucoup tout de même, tu ne trouves pas ?
  • S : non, non, ça va, je finis juste de me réveiller…

quelques minutes passent…

  • A : il y a une aire d’autoroute, là, aller on fait une pause, tu n’arrêtes pas de t’étirer tout le temps !
  • S : non, non, ça va, il faut juste que je me fasse au siège du camion, c’est tout.

quelques minutes passent encore….

  • A : AHHHH !!!! SEEEEB !!!!!!!!!!!!!!!
  • S : rrmmmffffeu… hein, quoi ?
  • A : MAIS TU VIENS DE TRAVERSER L’AUTOROUTE EN DIAGONALE ! Tu t’es endormi !
  • S : mmm ? non, non, ça va, je t’assure…
  • A : ah ben non, ça ne va pas du tout ! Je prends le volant, et toi tu dors pour de vrai !
  • S : ben, tu ne peux pas… on a mis qu’un seul conducteur !
  • A : tant pis, je préfère la contravention à la collision !

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Bref, après ces minutes houleuses, le voyage se déroule ensuite plus sereinement, ponctué par des pauses café et chocolat, pour le grand plaisir de Titouan, fasciné par le fonctionnement des distributeurs automatiques de boissons chaudes !

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Comment ça marche ?

A Ljubljana, nous nous posons au camping « Ljubljana Resort Hotel & Camp », qui borde la rivière Save. A peine arrivés, alors que nous nous garons à notre emplacement, Adélie, toujours dans la camion, nous crie : « Regardez, là ! Nos voisins sont à vélos, ils ont un Pino, et… il y a un Follow-me accroché derrière !!! Comme nous l’an dernier !!! » . En effet, événement extraordinaire pour nous, car nous pensions être les SEULS tarés à avoir eu cette idée saugrenue (mais tellement pratique et amusante 😉 ) d’accrocher un Follow-Me derrière un tandem assis-couché !

Nous faisons la connaissance de nos fameux voisins cyclos en route autour de l’Europe durant 7 mois  : Amandine, Charles, et leurs 3 adorables bambins, Luis (7 ans) fasciné par les petites bêtes, Taïa (5 ans) jouant parfaitement son rôle de grande sœur protectrice pour  Zélie (2 ans), avec sa bouille adorable. Ils se reposent à Ljubjana et profitent des grands-parents venus les rejoindre quelques jours en camping-car.

A peine la tente montée, nous filons à la piscine, car la chaleur est écrasante. Un complexe aquatique jouxte le camping, en proposant des rivières d’eau et de multiples activités :

Le lendemain, tandis que Seb part rendre le Jumper à Trieste, en Italie, Ariane et les enfants passent une partie de la journée, au bord de la rivière Save avec nos voisins cyclos. Alors que les plus petits jouent les pieds dans l’eau dans la rivière, un serpent passent entre les jambes de Luis. Belle frayeur pour Amandine, qui heureusement veillait tout en discutant, et a rapidement eu les bons réflexes !

Au retour de Seb, la journée s’achève par la visite du centre de la capitale, au coucher du soleil. Le centre ville s’atteint très rapidement en bus depuis le camping : visite en funiculaire du château qui domine la ville, expos, et repas dans un petit restau au bord de la rivière Ljubljanica, qui traverse la ville.

Nous passons devant la statue du Poète France Preseren (19ème s.), le poète le plus aimé de Slovénie, qui célèbre la rivière Save que nous allons remonter jusqu’à Bohinj, et dont l’une des œuvres a été reprise pour l’Hymne national slovène depuis 1991 :

« Amis, les vignes ont fait renaître
Pour nous ce vin capiteux,
Qui sait mettre le sang en fête,
Éclairer le cœur et les yeux,
Qui efface
Les menaces
Et rend l’espoir aux âmes lasses !
Vivent tous les peuples
Qui aspirent à voir le jour,
Où, là où le soleil suit son cours,
La querelle du monde sera bannie,
Où tout citoyen
Sera libre enfin,
Et pas un ennemi, mais le frontalier
sera voisin ».

Hymne national slovène, extrait de Zdravljcia (Le toast)

Nous visitons quelques expos, tandis qu’au château, les violons sont à l’honneur, ce qui intéresse beaucoup Adélie qui, cette année, a tenu à amener son instrument favori (comme si on n’était pas assez chargé 🙂  !!!) :

Ces premiers instants de voyage marquent les enfants par un petit détail frappant : ici aucun questionnement sur l’hygiène, tel qu’ils en ont l’habitude depuis quelques années, on mange de tout (salades, crudités, glaces, …), on boit l’eau du robinet et des fontaines sans se poser de questions.. et même on oublie de se laver les mains ! Pour eux, cette nouvelle manière de voyager est déroutante durant ces premières heures !

 

 

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