Bivouac dans les Dolomites italiennes, sous le Passo Gardena (vers 1800 m d’altitude)

En famille, devant le lac de Dobbiaco, dans les Dolomites italiennes

Et voilà, quelques coups de pédales et presque 7 semaines plus tard, nous voici de retour à la maison, après avoir traversé l’arc alpin depuis Ljubljana en Slovénie, jusqu’à la maison dans le Vercors, le tout en empruntant principalement des pistes de montagne, des voies cyclables ou des petites routes, agrémentées par quelques grands cols routiers alpins (sans oublier un peu de train suisse).

Pas de nouvelles de l’été sur ce blog ? Nor-mal… Ce voyage fut tout simplement un peu éprouvant. Pas vraiment le voyage nomade-nez-au-vent comme certains membres de la tribu TSAGA l’auraient souhaité cette année (mais est-on vraiment capable de voyager ainsi 😉), mais plutôt une course contre la montre dès le départ, afin de respecter les délais, les étapes, les kilométrages, les dénivelées, les points de rencontres avec les copains, les contraintes professionnelles de chacun, etc. Un petit défi sportif à la dimension des enfants, souvent exigeant mais… mais pas toujours des vacances !

En descendant le Val Mora, en tandem, un peu avant les Grisons suisses (Italie)

En montant le Passo Cimabanche, dans les Dolomites itaniennes

Les drapeaux de tous les pays traversés dans l’Arc Alpin

Lago di Fanes, DOlomites italiennes : image TROMPEUSE, car ce sont les seuls 100 m roulants durant 2 JOURS !!!

En remontant vers le Val Mora (Italie)

Descente vers le lac de San Giacomo (Italie)

Bivouac vers le Prarion, face au Mont-Blanc (France)

Le long des berges de l’Isère, peu après Pontcharra

Traverser les Alpes à vélo serait donc plus exigeant que traverser les Andes ou l’Himalaya ? C’est en tout cas ce que notre choix d’itinéraire à travers des pistes parfois chaotiques ayant nécessité quelques poussages, nous a fait parfois ressentir. Pourtant, point de vent terrible comme dans les Andes, point de soucis d’altitude comme dans l’Himalaya, point de questionnement relatif à l’hygiène. Nous partions donc confiants. Mais… même une fois sur le bitume, loin des pistes, les cols routiers ne nous ont pas non plus ménagé malgré la beauté des paysages, en nous imposant des montées avec des pentes affichant parfois les 18 % (ceci dès la Slovénie, puis l’Autriche).

Les routes slovènes et leur légendaire coups de culs !

Courage les gars, plus que 2 heures de poussage ! En montant vers les Val Mora (Italie)

Montéee du col de Aravis (France)

Et nos enfants dans tout ça ? Leur fil conducteur cette année, c’était de voyager avec des copains de leur âge. Mission parfaitement remplie, avec une ribambelle d’enfants et d’ados qui ont tous été remarquables, avec des caractères très différents, mais faisant chacun preuve d’une exceptionnelle capacité d’adaptation à des conditions de voyage dont ils n’avaient pas forcément l’habitude,  à un effort physique parfois soutenu, à des conditions climatiques pouvant être éprouvantes pour certains. Un immense bravo à tous ces vaillants cyclistes, qui nous ont rejoints dans différents pays, avec du plus jeune au plus grand :

• Zélie, 2 ans, Slovénie et Autriche
• Taïa, 5 ans, Slovénie et Autriche
• Violette, 5 ans, France
• Oscar, 6 ans, Suisse et France
• Luis, 7 ans, Slovénie et Autriche
• Cassandre, 9 ans, Suisse et France
• Adèle et Manon, 10 ans, Autriche et Italie
• Simon, 10 ans, France
• Adèle, 12 ans, France
• Maxime, 13 ans, Italie, Suisse, France
• Zoé, 14 ans, France

Amandine, Taïa et Luis, sous le Spik, Slovénie

Baignade dans le lac du col de la Bernina (2300 m), Suisse

Incontournable barbeuk’ devant le Mont-Blanc (France)

Deux petits gars en chaise à porteur ! Oscar et Titouan avant Megève, France

Simon à fond face au Mont-Blanc, Route de la Soif, Aravis

Sophie, Cassandre et Oscar au col de l’Arpettaz

Les Krumb au complet au col de l’Arpettaz

Sophie tractant Cassandre à l’arrivée du col des Aravis

Sophie portant Oscar sur les saccoches avant Megève

Pour Gaspard, Adélie et Titouan, la GRANDE forme fut au rendez-vous. Si ce fut « fastoche » pour Gaspard malgré quelques soucis de genoux chroniques cette année ; Adélie de son côté a découvert son premier grand voyage seule à vélo, reléguant le tandem à son petit frère : ultra motivée par les montées de cols qu’elle gravissait loin devant tout le monde (excepté son grand frère qui ne lui a jamais concédé la moindre avance !), les longues portions de faux plats montants furent pour elle un peu plus difficiles moralement, nécessitant alors qu’on l’aide parfois à l’élastique. Quand à Titouan, pour sa première année en tandem, il a quelques fois confondu « vélo » et « chaise à porteur » 😉 , « oubliant » systématiquement que sur un vélo, même double, il faut un tout petit peu pédaler dans les montées, même si c’est beaucoup plus intéressant de… parler, chanter, jouer !

Et nous les parents ? Nous n’avons pas toujours eu tout à fait les mêmes attentes au cours de ce voyage. Si Seb s’est attaché à nous faire découvrir un itinéraire original, des sites qui méritaient le détour, des pistes remarquables et certainement jamais parcourues en cyclo (et pour cause ! heum, heum, on y reviendra plus longuement 😊), des bivouacs de rêve, Ariane a tenté (parfois un peu vainement 😉), de lui rappeler qu’il voyageait avec des enfants, que les jours de repos n’étaient pas négociables, que gravir des cols les uns après les autres, parfois 2 dans la même journée, étaient certes nécessaire pour franchir les montagnes, mais non suffisant à l’épanouissement de ce petit monde, et qu’à trop vouloir en faire, on en perdait petit à petit notre zénitude, et… notre raison de voyager !

Après quelques soirées de debrieffing au retour, qui nous ont permis de mieux cerner ce qui reste perfectible dans ce type « d’expédition » familiale, et ce que nous aimons (ou non) en voyage cyclo, nous sommes enfin prêts à vous faire partager cette expérience exceptionnelle. Car encore une fois, bien que voyageant cette année en Europe, notre route a été jalonnée de très belles rencontres, de personnes attachantes, qui ont partagé quelques heures à quelques jours de notre drôle d’équipée, qui ont su nous ouvrir leurs portes et leur cœur.

Avec Jessica et Stéphane, à Chamosson, qui nous accueillent avec du tchaï indien !

Gouter improvisée dans le Val Gardena

Invitation à partager un barbeuk’, avec des Allemands à Dobbiaco

Des copains suisses rencontrés au bivouac sous le Val Mora

Après l’accident de Cassandre et Adélie, chez les Motsch et leur incroyable accueil !

Mais trêve de blabla : si mettre à jour le blog n’a pas été possible au cours de ce voyage, faute de temps, le petit carnet et son crayon à papier ont consigné toutes les anecdotes de cette aventure trépidante, alors place aux articles chronologiques !