Arrivée à Bishkek à 3h50 du mat’, le 16/07/2013. On récupère nos nombreux bagages sans encombre. On essaie de discuter avec nos voisins de voyage, des polonais qui nous prennent vite un peu de haut… en effet, eux c’est du sérieux, ils partent en expé pour gravir le Khan Tengri, le sommet emblématique de l’Est du Kirghizstan aux allures himalayennes, avec son altitude de 7000 m (en montant sur la pointe des pieds !).
Le transfert de notre chargement depuis l’aéroport : le début de l’Aventure
Le transport de notre chargement vers notre hôtel de Bishkek s’avère un peu épique avec les taxis de l’aéroport car ils n’y que des grosses voitures, type Mercédès, pas très « utilitaires », et nos énormes bagages comme les cartons à vélo ont dû mal à rentrer. Résultat on est obligé de prendre 2 voitures (et encore tout juste) pour rejoindre notre lieu de résidence. Notre bilan carbone en prend encore un coup !
A Bishkek, on avait réservé un « vrai hôtel », une fois n’est pas coutume, « Asia Mountain 1 » : ils se sont pliés en 4, pour nous proposer une chambre nous permettant de dormir à 5 avec chacun un vrai lit, pour récupérer ! Une vraie « suite » (chambre n°8) pour 100 dollars la nuit, avec accès à la piscine s’il vous plait.
La première nuit est courte et la grasse mat’ de rigueur pour que les enfants récupèrent un temps soit peu de la fatigue du voyage. Le reste de la journée est consacrée à la découverte de Bishkek (Beaftek comme disent les enfants !). On passera une bonne partie de l’aprem’ à déambuler dans le parc d’attractions de Panfilov, tout droit sorti de l’époque soviétique (certaines attractions rouillées, et grinçantes, stressants Ariane, sont tout de même interdites aux enfants !).
Le lendemain, on part en mini-bus pour Karakol. Cette première journée de transfert permet d’apprécier la qualité des routes et des conducteurs. Le revêtement est très inégal suivant les tronçons et la conduite kirghize n’a pas grand-chose à voir avec nos standards occidentaux, mais ce n’est pas ce que l’on peut voir de pire sur la planète.
Les gravures rupestres de Cholpon Ata, parmi les plus remarquables d’Asie centrale (à gauche). Un balbal dans un jardin de Karakol, rocher gravé anthropomorphique, caractéristique des steppes et montagnes kirghizes (à droite).
Après 400 km, 7 h de transfert, dont une pause méridienne d’1h30 pour déjeuner et faire une visite rapide des très belles gravures rupestres de Cholpon Ata (signifiant le « père des bergers ») – représentant notamment des bouquetins, des rennes et des léopards des neiges, on arrive à notre auberge de Karakol : la Jamilya’s Guest House. On passe la soirée à discuter avec la fille de la patronne qui parle un français à faire palire pas mal de jeunes de chez nous et qui nous raconte qu’elle est venue une seule fois en France, dans le Jura, avec des bergers kirghizes, pour échanger sur les techniques de fabrication du comté. Ni une ni deux, Seb part fouiller dans nos réserves de nourriture pour lui offrir quelques lichettes du comté, apporté depuis la France pour nos pic-nic, et qui a un peu souffert de la chaleur lors du voyage. Heureux concours de circonstance !
Le lendemain (18/07), les visites de la mosquée chinoise (mejed en kirghize) qui ressemble à un temple bouddhique et de l’église orthodoxe agrémentent notre découverte de Karakol, ville plutôt agréable, qui n’a pas dû beaucoup changer depuis les descriptions d’Ella Maillart (Des monts célestes aux sables rouges, 1932). On profite aussi de cette journée pour organiser la suite de notre périple en questionnant le CBT local.
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