Du 21 au 26 juin 2015, boucle en vélo-train dans la Vallée sacrée des Incas.
21 juin 2015
Départ ce matin pour la Vallée Sacrée des Incas. Nous laissons des affaires à l’auberge Estrellita, nous les récupérerons dans quelques jours. Pour sortir du centre de Cusco, à 3400 m d’altitude, il faut passer un col au dessus de la ville à 3700 m d’altitude. Et ça monte ! Et ça circule autour de nous ! Bref, ce n’est pas trop une partie de plaisir. Nous quittons la route principale après Paroy en direction de Chinchero. Mais là encore, la circulation est soutenue pour les enfants. Alors nous quittons la route, pour une piste secondaire. Et même si ça grimpe très fort, tout le monde est heureux de pédaler (enfin) sur des pistes !
Nous arrivons dans l’après-midi à la laguna Piuray, qui alimente en eau potable le centre de Cusco. Le site est très agricole, et paisible. Nous demandons à planter la tente à des agriculteurs qui ramassent de la quinoa. Leur champ a l’avantage de présenter une rare bande non cultivée proche du lac. Mais qui dit non cultivée, ne dit pas non entrenue : ce petit bout de terrain a en effet été labouré avant d’être laissé en jachère, et le sol présente un alternance de creux et bosses très prononcés ! Mais tant pis, nous nous installons tout de même là ce soir, nous aurons un massage dorsal gratuit toute la nuit. Nos agriculteurs semblent tout de même se faire du soucis pour nos lombaires, ils reviennent nous voir, cherchent un autre site moins bosselé, mais pas moyen, tout est cultivé. La nuit sera tout de même bonne !
22 juin 2015
Titouan est impatient de faire le tour de la Laguna, tout seul en draisienne, alors nous prenons notre temps ce matin, malgré l’obligation d’aller jusqu’à OllantayTambo ce soir, pour prendre notre train le lendemain pour la Machu Pichu.
Après un peu de route entre Chinchero et Chaquerec, un système de pistes bien panoramiques nous amène à Maras. Gaspard chute lourdement, mais plus de peur que de mal. Nous mangeons sur la place d’armes de Maras, avant de descendre au Salineras, complexe de salines permettant d’exploiter le sel depuis l’époque pré-inca.
Un petit chemin permet de rejoindre directement la vallée sacrée, nous évitant une remontée fastidieuse de 500 m de dénivellée. Le chemin de randonnée est exposé par endroit, mais court. Adélie et Titouan descendent à pied quelques passages, Gaspard, allégé de ses sacoches descend à vélo. La remorque, passe « couci-couça » ! Un petit délice inespéré ce single avec tout notre barda.
Lorsque nous arrivons à la route d’Ollantaytambo, il nous reste 14 km, mais il est déjà 17h. La nuit tombe vite, et nous ne pourrons pas atteindre Ollantaytambo de jour, ce qui nous inquiète. Il y a tout de même du traffic, et les péruviens ne sont pas les plus prudents en voiture. Le tandem possède son propre éclairage, ainsi que le vélos de Gaspard, pour le reste nous utilisons les 5 frontales, et en avant… A la nuit, nous entendons le bruit d’un moteur d’un petit camion derrière nous, qui ne nous double pas. Il a mis ses feux de détresse, et nous comprenons très vite qu’il reste derrière pour nous protéger. Nous pensons qu’il va faire quelques kilomètres, mais non, il restera jusqu’au bout, et durant plus d’une demi-heure, permettra aux voitures, bus et camions divers de ralentir et de nous doubler prudemment. La montée finale d’Ollantaytambo est terrible : des pavés énormes et glissants, dans lesquels dérapent les roues avant des vélos. Ceux de Paris-Roubais, c’est de la rigolade à côté ! Mais comme le camion est derrière nous, nous ne ralentissons pas, même Gaspard (dopé à quoi ce soir ?!). Arrivés au centre du village, nous nous arrêtons, le camion aussi, et nous découvrons notre sauveur : un péruvien au large sourire, le visage respirant une grande douceur. Il nous explique qu’il allait sur Cusco quand il nous a croisé, il a fait demi-tour pour assurer notre sécurité ! Il lui reste encore 2 heures de route pour rejoindre sa famille. Mais nous ne voulons pas le laisser partir ainsi. Après avoir déposé rapidement vélos et sacoches à l’hôtel Los Portadas (adresse de cyclos également), nous l’invitons à manger au restaurant pour le remercier ! Harold nous raconte avoir croisé il y a un mois des français voyageant à vélo avec deux enfants et des tandems Pino ! On découvre sa sensibilité pour les cyclos ! Une très belle rencontre ce soir !
23 juin 2015
Levé 5h15 ce matin, pour prendre le train à 6h10 : direction Agua Calientes en train (via Perurail), puis le Machu Pichu en bus. Nous reviendrons ce soir dormir à Aguas Calientes.
Le coût de l’accès au Machu Pichu par le train est prohibitif, et ce sera notre gros poste de dépenses des vacances ! En effet, l’aller-retour en train depuis Ollantaytambo (les plus « riches »partent de Cusco) représente 120 € AR par personne (les enfants [4 et 12 ans[ paient moitié prix), pour une trentaine de km, ce qui en fait l’un des trajets en train les plus chers au monde peut-être ? Il faut ensuite rajouter le bus, et l’entrée du Machu Pichu.
Mais le déplacement en vaut la peine ! Même si le site est très fréquenté, l’état de conservation des ruines vaut le détour, et le site naturel, mélange de jungle et de sommets enneigés est grandiose. Nous passons la journée à randonner dans ce site classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, à la fois pour son environnement naturel et le patrimoine culturel qu’il représente.
24 juin 2015
Journée tranquille, nous reprenons train pour Ollantaytambo, puis nous visitons le site du même nom, présentant des ruines incas intéressantes, et un chemin aérien reliant les deux parties du site. Nous allons ensuite planter la tente dans le jardin de l’hôtel Los Portadas. La chambre ne nous a pas laissé un souvenir mémorable, en particulier l’énorme araignée noire et presque velue qui nous contemplait dans la douche ! Nous sommes finalement bien dans le jardin, avec nos duvets et nos tentes !
25-26 juin 2015
Nous rejoignons Cusco en 2 jours, en passant par les villages de Urubamba et et Yucay. Nous dormons à Arun (km 55.4 depuis Cusco), dans l’Albergue Cultural Amasana, tenue par un couple franco-péruvien, ayant 3 enfants. L’habitation est très jolie, les douches excellentes, nous avons à notre disposition une cuisine et une petite bibliothèque attenante. Bref, une ambiance « altertnativo-soixantuitarde » sympathique, qui en fait une halte agréable. Le jardin offre de belles aires de camping, entre une yourte, des cabanes dans les arbres et des tas de hamacs dans tous les coins. Nous dormons sous tente ce soir.
Le lendemain, nous passons à Calca puis Yucay, dont la spécialité culinaire est le cuy grillé (cochon d’inde). Ensuite, nous parcourons la vallée jusqu’à Pisaq avant de remonter le col à 3780 m permettant de basculer sur Cusco, et de rentrer « à la maison » !
Au loin, on apperçoit l’Ausangate, ce sera notre destination des prochains jours : de la marche, sans les vélos.
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