Neiges d’avril

Les chutes de neige du mois d’Avril sont toujours étonnantes : les premières fleurs, (crocus, coucous..), pointent timidement leurs pétales sur un sol brun, dépourvu du moindre brin d’herbes, et voilà que tout à coup, tout peut redevenir blanc, l’espace de quelques heures ou de quelques jours, selon les altitudes.

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Descente du Piolit – Champsaur

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Et 1, et 2, et 3 ! Trois cols en Belledonne

Sortie sauvage, en ski de rando, dans l’envers de Belledonne, une valeur sûre en neige de printemps, qui offre toujours du très beau ski.

Avec : Ariane, Damien

29/03/2019
D+ = 1650 m

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Vallons sauvages, en montant au col de la Lavoire

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Cap au Sud ! A ski, de la Maurienne au Queyras

Un raid à ski entre copains, pour traverser un petit bout des Alpes occidentales, sans utiliser la voiture.

Du 20 au 24 février 2019

Avec : Jeanne & Nico, Fanny & Vincent, Ariane & Seb

Petit récit de Seb, en images ci-dessous :

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L’Ubaye sauvage à ski

21 & 22 février 2018
Ski de rando dans le vallon de Laverq

Avec : Ariane et Seb, puis Véro et Michel le deuxième jour

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En montant vers le Pic Bernardez

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Face à la Petite et la Grande Séolane

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Sous la Grosse Barre en  arrivant à la Tête de l’Estrop

Deux jours de ski sauvage dans le vallon de Laverq, que nous connaissions peu. Isolement total garanti dans cette petite vallée, aux pieds des Petite et Grande Séolane et  de la Tête de l’Estrop : pas croisé âme qui vive en 2 jours, ça change des massifs proches de Grenoble !

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Les Rouies à ski, ce n’est pas le Paradis… mais presque !

Du 23 au 25 avril 2017. Une traversée sauvage à ski, entre deux belles vallées des Ecrins, désertées par les skieurs de randonnée et pas encore fréquentées par les alpinistes.

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[Ski en Iran] #3 – Gros sacs au Zagros

21-27/02/2017

Tentative de traversée du massif du Déna (Zagros) se transformant en belles journées de ski au-dessus de Sisakht. Magnifique itinérance au départ de Khafr. Sommet du Gash Mastan (4410 m), point culminant de la chaîne des Zagros.

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[Ski en Iran] #2 – Transfert vers le Déna

20/02/2017

Pour cette série d’articles, afin que chacun de nous deux puisse retranscrire au mieux ses impressions face à ce pays hors normes, nous utiliserons les codes couleur suivants en fonction des narrateurs : Ariane en noir (couleur du hijab), Seb en bleu (couleur des mosquées) ! Place à l’initiateur de ce raid à ski (Seb) , puis à quelques anecdotes pour cette seule journée de transit(Ariane) !

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Qui sort où ?

WE du 19-20 mars 2016

Dans un couple (avec enfants, et sans mode de garde rapidement mobilisable sous la main), si les deux conjoints ont les mêmes passions, et aiment notamment sortir en montagne lorsque les conditions sont optimales, alors se pose à un moment ou à un autre la question « existentielle » du : « c’est qui qui sort ce WE ? » …

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Combe de Mai – Dévoluy

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Combe des Roches sous le col de Comberousse – Belledonne nord

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GDL avant le mauvais temps

Vendredi 13 mars 2015

Avec : Damien, Ariane

GLD : la Grande Lance de Domène… ou la Grand Lièvre Dépaysé !

Ce vendredi, après plusieurs jours de conditions météo et nivologiques parfaites, qui ont permis de faire quelques jolies sorties classiques en semaine, sereinement, dans le massif de Belledonne, nous profitons du dernier créneau de beau temps avant un WE qui s’annonce perturbé.

Damien est dispo, et a les mêmes contraintes qu’Ariane : déposer les enfants le matin à l’école, et les récupérer à 16h30. Ca laisse un peu de temps entre les deux, pour aller traîner ses spatules ailleurs que dans leurs massifs respectifs, la Chartreuse pour Damien, le Vercors pour Ariane. L’occasion de parcourir ce superbe massif de Belledonne, qui sait être sauvage (en dehors des classiques et des WE, tout de même, il ne faut pas exagérer !), tout en dominant des agglomérations bouillonnantes toutes proches. Un contraste unique et toujours surprenant.

En route, et … ne pas être en retard SURTOUT ! Une jolie classique avec Damien, à une prochaine pour une vraie grande boucle.

Massif du Bolkar – En étoile autour de Maden

Mars 2005

Avec : Nico, Sam, Ariane et Seb

En 1998, lors d’une projection (de diapos, eh ! c’était au siècle dernier), nous découvrons ces montagnes alpines bien enneigées, qu’il est possible d’aller explorer ski aux pieds à partir de villages engourdis par l’hiver.

A la fin de l’hiver 2003, nous avions réalisé une traversée bien sauvage entre Nice et Briançon,  avec une équipe de copains, pleine d’humour et de bonne humeur. L’idée était de repartir à ski en Turquie, avec le même casting (et une grosse pensée pour Arnaud).

Nous arrivons à Adana (près de la frontière syrienne) via une correspondance à Istanbul. Après une visite express de la ville (notamment pour faire le plein de loukoums !), direction la gare routière pour trouver un dolmus, le mode de transport local. Direction les montagnes du Taurus, avec au menu :

  • Le massif calcaire du Bolkar, à partir de Maden,
  • Les volcans autour de la Cappadoce,
  • Le massif de l’Aladaglar.

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Mont Hasan Dagi

Mars 2005

Avec : Nico, Sam, Ariane et Seb

Nous arrivons en milieu de journée à Helvadere après avoir changé de bus à Aksaray, ville industrielle située à proximité d’un grand lac salé (Toz golu). On ne peut retourner en montagne, sans avoir eu un aperçu de la Cappadoce. Pour cela, nous parcourons au pas de course le canyon d’Ilhara, aux nombreuses églises troglodytiques. Malheureusement, la dégradation des peintures murales (et notamment les têtes des personnages) nous laisse un gout amer quant au  respect mutuel des religions …

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Massif de l’Aladaglar – En étoile autour de Demirkazik

Mars 2005

Avec : Nico, Sam, Ariane et Seb

Après une nuit « chez l’habitant » (en l’occurrence chez Ramazan) à Demirkazik, direction la vallée d’Emli (2000 m) pour planter nos tentes. De ce camp de base, au milieu des moutons, l’idée est d’aller « explorer » en étoile les vallées alentours.

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De Nice à Larche

Ski de randonnée – Traversée de Nice à Briançon du 8 au 19 Mars 2003
Avec : Nico, Anne, Sam, Arnaud, Ariane et Seb

Une pâle lueur pénètre à travers les trous des murs de pierres, est-ce déjà l’aube ? Impossible, les lourdes respirations de mes camarades témoignent d’une nuit non encore achevée, et puis, aucun réveil n’a sonné, nous l’aurions entendu… Brusquement, un pressentiment me saisi, rapide coup d’œil sur la montre, le verdict tombe : il est 5 heures, les alarmes de trois montres différentes ont retenti il y a une heure, mais aucune n’a été suffisante pour ébranler le sommeil du groupe des six marmottes que nous constituons !
De tout le raid, l’hébergement de la seconde étape, en l’absence du gîte de Roya, incendié quelques années plus tôt , restait une énigme. Le nom évocateur du vallon de Sallevieille nous laissait présager une nuit délicate, ce ne fut rien, et c’est dans une « bonne vieille » cabane ouverte à tous les vents, que nous nous sommes payés le luxe d’une grasse mat’, partageant un matelas et une couverture pour deux…

Sous le soleil, face à la mer
La traversée du massif du Mercantour tient une place de choix parmi les traversées de l’arc alpin : ce sont les derniers reliefs avant la mer. Et la Grande Bleue, omniprésente en toile de fond, imprime un caractère particulier à ce genre de raid, qui n’en reste pas moins alpin.
En marge de la traversée classique, à cheval sur la crête frontalière, il existe une variante peu connue des foules, dont le caractère sauvage en fait tout le charme.

Itinéraire à inventer, hébergement non gardé, ici l’autonomie prend tout son sens (notamment au niveau du poids des sacs !).
Le hameau de Vignols, porte d’entrée du Parc National du Mercantour et site de réintroduction du Gypaète barbu, est notre point de départ. Nous l’atteignons par un cheminement sur les crêtes au départ du col de la Couillole, profitant des derniers rayons de soleil, tandis que les vallées à nos pieds sont depuis longtemps plongées dans l’obscurité. Face à nous se dresse le Mont Mounier (2817 m), pyramide caractéristique du Mercantour, protégée par des barres calcaires, comme un château imprenable.

La montée au Mounier le lendemain s’effectue sous un soleil radieux, bien que le fond de l’air soit glacial. Nous traversons la barre sud du Mounier par son extrémité est, pour déboucher au col entre le Petit Mounier et le Mounier. Le sommet est atteint en deux coups de spatules, et nous réserve un panorama grandiose jusqu’à la Corse. Le versant nord, dominé par de belles corniches, accueille nos traces dans une neige lourde et croûtée en haut, et qui se fait poudreuse légère à mesure que nous perdons de l’altitude.

Cime de Pal et autres jeux
L’étape du troisième jour s’avère trop ambitieuse au vu de la configuration du terrain. Nous devons rallier le vallon de Gialorgues et son refuge CAF par la cime de Pal, en remontant le vallon de Roya. La crainte d’un enneigement peu abondant au niveau du hameau de Roya (1465 m), nous incite à passer en rive droite, orientée nord. Mais la traversée de multiples petits ruisseaux, assez encaissés, nous oblige à d’innombrables déchaussages, escalades et désescalades, portant un coup fatal à notre horaire : à 12 h nous débouchons seulement à la baisse de Barel, contemplant ce qui nous attend au loin, la face est de la cime de Pal, chauffée par un soleil généreux….

Une cabane ouverte, du vallon de Demandols achève de nous convaincre à utiliser notre jour de sécurité ce soir. Nous nous passerons de la chaleur du poêle encore une fois. En lot de consolation, nous nous payons une montée au Triboulet au soleil couchant, sans les sacs, laissés à la cabane. Quelle joie de godiller léger à la tombée de la nuit !
L’étape du quatrième jour, revue et corrigée, nous offre notre plus belle journée de ski. Enchaînements de passages techniques, et sommets à la pelle offrant des descentes poudreuses ou transformées, nous sommes comblés. Du haut du vallon de Demandols, nous remontons en direction de la pointe de l’Escaillon. Au fond du cirque, un petit couloir assez raide, monté skis sur le sac et crampons aux pieds, nous permet de déboucher sous le Bolofré (2827 m), que nous gravissons dans la foulée. Là-haut, la vue est toujours aussi grandiose que les jours précédents, mais le vent glacial qui nous accompagne depuis ce matin ne nous incite pas à la contemplation. On redescend dard-dard, pour remonter vers la pointe de l’Escaillon (2740 m). La pente raide est chargée et croûtée, les barres en dessous de nous interdisent la chute, la vigilance est maximale. La cime de Pal (2818 m) est ensuite juste derrière. Arrivée au refuge dans l’après-midi : on y accède en grimpant à la fenêtre de l’étage, seule ouverture déneigée ! A l’intérieur l’espace réduit est parfaitement optimisé, et le poêle dans le coin de la cuisine n’échappe à personne, reste à casser du bois… Chacun s’active vers les corvées devenues traditionnelles : déneiger l’entrée, déneiger les fenêtres pour profiter des derniers rayons de soleil, aller chercher l’eau, parfois très loin… Sauf qu’aujourd’hui tout ceci se déroule dans un parfait décor de western, et on ne serait pas surpris de voir surgir une garnison du Fort Carra, sommet parfaitement parallélépipédique qui nous domine.

Retour à la civilisation
L’après-midi du cinquième jour, en arrivant au gîte non gardé de Bousieyas, sur la route de la Bonette, plus haute route d’Europe, nous croisons nos premiers semblables, venus randonner à la journée. Les seules traces rencontrées depuis le Mounier étaient celles de loups, qui ont fait leur réapparition dans le Mercantour en 1992. Ici les quantités de neige sont impressionnantes cette année : plusieurs mètres à la descente du col du Colombart. Qui a dit qu’il n’y avait jamais de neige dans le Mercantour ? !

Le lendemain, nous remontons vers le camp des Fourches, ancienne défense militaire stratégique de la frontière. D’innombrables trous nous font penser à des champs de mines : rien à voir, il s’agit simplement de dolines, phénomène géologique d’effondrement par dissolution du gypse conduisant à la formation de ces cuvettes. Nous sortons du massif avec le premier jour de mauvais temps depuis notre départ : un retour d’est comme on en a l’habitude par ici. Tempête de vent dans le Salso Moreno, passages nuageux menaçants, suivis de trouées de ciel bleu. Les humeurs climatiques et les gobelets (sans pastis ici !) abondants dans ce secteur, nous incitent à jouer la prudence : nous empruntons le raide Pas de la Cavale, skis sur le sac et crampons aux pieds, au lieu du passage initialement prévu par la Tête de l’Enchastraye. Dommage !
La descente sur Larche, poste frontière toujours actif en 2003, est synonyme de longues traversées. Accueillis au gîte GTA par de sympathiques gardiens boulimiques de voyages, notre retour à la civilisation commence par un décrassage en règle à la douche. Ensuite le raid continuera pour la plupart jusqu’à Briançon…