Allons voir si le Vercors est … vert encore !

WE du 29 et 30 août 2015

De retour de régions désertiques d’Amérique du Sud, que c’est revivifiant de profiter de la verdure et des ombrages, surtout par ces temps de grosses chaleurs, touchant également les montagnes.

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Sur les crêtes du Ranc des Agnelons

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Le Népal en ruine…

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Dur de rester devant son écran, quand à l’autre bout du monde, c’est la pagaille…

Faire un don financier semble essentiel, urgent, tant les besoins de reconstruction sont importants. Mais à qui, comment ?

Lorsqu’on a des contacts sur place, aider directement les intéressés parait le plus efficace, le plus direct. Mais tellement insuffisant à grande échelle… Alors il y a les ONG qui le font mieux que nous, en déterminant au mieux les populations les plus exposées.

Selon les Wagnon, résidents au Népal (http://leswansaison3.blogspot.fr/), il est essentiel de savoir à qui on donne en ce moment très particulier :

« Le gouvernement népalais a décidé de contrôler l’affectation de tous les dons. Tout argent qui arrive au Népal lié de près ou de loin au séisme sera directement reversé sur le compte de la fondation du premier ministre. Si, si !

Cela pour mieux coordonner l’aide.

Les grandes organisations savent négocier avec les gouvernements donc sauront et pourront utiliser vos dons. Pour les petites, c’est moins sûr. La plupart vont donc bloquer l’argent, cela leur permettra de voir où bien employer l’argent. Qui servira à la reconstruction et non à l’urgence. Ou alors, quand elles ont des associations en France et au Népal par exemple, elles n’indiqueront pas que c’est pour le séisme. »

Alors ils ont créé une page qui recense les Associations sur lesquelles on peut compter, les très connues, et les plus petites qui font aussi du gros boulot sur le terrain et ont des relais de confiance sur place :

http://leswansaison3.blogspot.fr/p/aidons-le-nepal_30.html

Au-delà de ces pistes, il y a une multitude d’assoc’ franco-népalaises, qui travaillent dans différentes régions du Népal, et sur différentes problématiques, alors à chacun de s’orienter selon ses sensibilités.

Dans tous les cas, c’est maintenant qu’il faut faire un geste pour le Népal, avant de les oublier tandis qu’on est happé par notre quotidien !

Bhandar, Bhusinga, si proches du nouvel épicentre…

Bhandar, le village où vit Kaji avec sa famille, et Bhusinga, le village d’origine de la famille, sont tout de même bien proches de l’épicentre de ce nouveau tremblement de terre (environ 20 km)… Même si nous n’avons pas de photos, les descriptions reçues via Philippe et Gyamou sur les destructions des zones que nous avions parcouru à pied avec eux, en mars 2014, sont bien tristes.

Quelques photos de notre séjour de l’an dernier pour se rappeler « avant » et pour imaginer « après » :
  • Tout d’abord, Bhandar et le lodge tenu par Kaji, aujourd’hui difficilement utilisable :
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Le lodge Ang Dawa de Kaji à Bhandar (source : internet)

  • Le monastère de Bhandar, à côté du lodge, a priori détruit également :

 

  •  Bhusinga et le monastère familial construit par un ancêtre de la famille, endommagé :

 

  • Le monastère de Kingurding, très endommagé aussi a priori :

 

  • Maison des parents de Furba, qu’est-elle devenue ? :
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Les divers récipients décoratifs et utilitaires, qui tapissent les murs de maisons du Solu

  • Le superbe intérieur en bois travaillé, de la maison de la sœur de Gyamou, partiellement détruite également :

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Mise à jour du 19 mai 2015 :

C’est une situation étrange que de jongler avec les préparatifs plutôt réjouissants de notre départ imminent en Amérique du Sud, et le suivi des nouvelles de nos amis népalais en pleine détresse après le séisme. Ces deux événements antagonistes se télescopent pour nous dans le même période, nous laissant un gout amer et une certaine culpabilité d’avoir la chance d’aller nous « promener » durant 3 mois, tandis que pour Kaji, sa famille et tellement d’autres au Népal, les préoccupations immédiates sont de pouvoir dormir décemment dehors en pleine mousson, et manger correctement dans les prochains mois.

Ce matin Philippe et Gyamou nous ont transmis des photos de Bhandar, cet ancien petit havre de paix :

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Le lodge de Bhandar (côté sud). Pour se situer : la fenêtre du bas, est la partie de l’habitation de Kaji. La fenêtre du haut correspond à la chambre où jouaient Dolma, Ditchen, Adélie, Gaspard, Titouan, et les 4 enfants de Kaji l’an dernier.

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Le lodge de Bhandar

Népal – Séisme du 12/05/2015

Le 25 avril dernier, nous avons entendu en plein après-midi à la radio, la nouvelle d’un tremblement de terre au Népal. Au fil des heures, nous avons compris que ce tremblement de terre était sérieux. Nous avons tout de suite pensé à la famille de Gyamou et Philippe, dans le Solu.  Et puis Philippe nous a rapidement envoyé des nouvelles rassurantes, personne n’était blessé, mais tout le monde dormait dehors.

Nous avons eu d’autres nouvelles de leur part, nous décrivant toutes les étapes de notre trek avec eux l’an dernier, au gré des belles rencontres avec leur famille : le monastère de Kirdunding est dévasté, les maisons de la famille où nous nous étions arrêtées sont fissurées, détruites. Le mani que nous avions entretenu avec les enfants est cassé. Et tout le monde dort sous des tentes…

Depuis, un second séisme de magnitude 7,4 vient de se produire ce matin, dont l’épicentre est proche de l’Everest, donc proche de la famille de Gyamou.

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On espère que de vivant dehors sous tentes depuis le 25 avril dernier, date du premier séisme de magnitude 7,8 (faisant plus 8 000 morts et 17 800 blessés), les habitants auront été épargnés. On pense bien à eux.

VTT B.U.L. en Queyras – le film !

Profitant des vacances et de l’absence de neige, Ariane a enfin terminé le montage vidéo de nos 4 jours de VTT en mode « B.U.L. » dans le Queyras, en août dernier, boucle qui nous a permis d' »enchaîner » certaines des plus belles descentes VTT de ce massif.

Mais… pourquoi autant de temps entre la sortie VTT de cet été, et le montage final de 15 min ?

Cela vient en grande partie de la quantité de rushs : plus de 4h de film en 4-5 jours ! La beauté des paysages, la luminosité impeccable durant 4 jours, l’intérêt en termes de VTT, ont contribué à nous donner l’envie de filmer… beaucoup… Beaucoup trop ! Une boulimie vidéostique !

Car, ensuite le tri est très long à faire une fois installé devant son PC. En effet, en règle générale, les séquences totalement inexploitables (flous, sombres, etc..) sont assez peu nombreuses avec du matériel à peu près correct. La grande majorité des séquences peut être exploitée, et il faut donc faire des choix. Ce choix devient cornélien avec plus de 4h de film, dans des paysages globalement semblables. Car lorsqu’on a mis de côté quelques séquences un peu plus originales que les autres, pour les autres, cela finit par s’apparenter à une sorte de… tirage au sort ! Mais qui reste tout de même chronophage, au détriment d’une approche plus scénarisée, et donc plus originale…

Bref, pour ce montage, l’idée a été de conserver un joli reportage de notre virée queyrasienne. Résultat : un montage chronologique sans prétention, mais qui permet de se faire une idée du VTT B.U.L. dans des paysages somptueux !

Pointe du Sifflet – Arête N

22 novembre 2014

Avec : Nico, Jiji, Ariane

Premières chutes de neige, grand beau, il est temps de découvrir les hauteurs enneigées. C’est parti pour une petite course d’alpi dans Belledonne, à la pointe du Sifflet, au dessus de Prabert. Objectif : remonter le « couloir de la Ficelle du Sifflet ».

L’approche est laborieuse dans la neige versant nord, qui n’est pas tassée sur le pierrier. Sans raquettes, laissées à la voiture, on brasse beaucoup, pour une progression limitée.

Trois lyonnais partis pour l’arête nord (avec une approche en raquettes, eux) nous précèdent, et nous font la trace, mais le compactage des raquettes est insuffisant pour nous éviter de nous enfoncer lourdement à chaque pas. A 12 h, nous progressons trop lentement dans le bas du couloir, pourtant peu incliné, et nous décidons d’opter pour l’arête nord, à la suite des lyonnais. Joli cheminement esthétique, très facile, un peu court, mais qui permet même de filmer ! La journée n’est pas perdue.

Merci aux trois lyonnais, qui finalement, nous auront fait la trace tout le long.

Pour en savoir plus sur la musique « Silbo » de Féloche, qui sert de support à ce montage, et ce langage sifflé si particulier de l’île de la Gomera, c’est par ici.

Népal – Guides et porteurs Sherpas

Après l’épisode du « Pocket Film », nous tenions à revenir brièvement sur le côté pratique de notre trek, et en particulier sur l’aide des sherpas.

Sans entrer dans le détail de notre parcours dans les montagnes du Solu Khumbu (on y reviendra dans un prochain article), lors de notre périple au Népal nous avions tout d’abord rejoint depuis Kathmandou, le village de Shivalaya en mini-bus (12 h).

Nous sommes ensuite partis à pied jusqu’à Bandhar, où logeaient nos copains Philippe et Gyamou depuis déjà plusieurs jours. Kaji Sherpa, le frère de Gyamou, ainsi que Phurba et Ang Dawa nous attendaient à Shivalaya pour nous aider à transporter nos affaires.

Ayant l’habitude de toujours transporter nos affaires nous-mêmes, le principe de faire appel à des porteurs nous posait question. Avec 3 enfants, et en altitude, donc chargés (duvets, réchaud, …), il était difficile néanmoins de se débrouiller par nous-mêmes, comme nous en avons l’habitude lorsque nous voyageons à vélo ou à pied dans nos Alpes. Nous avons également vite compris que, pour les Sherpas, le métier de porteur est souvent un complément financier précieux et attendu dans l’année. Par ailleurs, les charges portées sont souvent bien plus raisonnables lors d’un trek avec des touristes, que les kilos transportés à dos d’hommes le reste de l’année pour les acheminements de marchandises, et les travaux agricoles (pommes de terre, etc…).

 

https://www.himalayanclub.org/hj/64/11/lowland-porters-in-the-solu-khumbu/

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Gomiti !

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Gomiti ! Premier (en sherpa) !

C’est avec grand plaisir que nous avons gagné le concours du Pocket Film 2014, avec le film « Le Népal à petits pas : Pikey Peak et colegram… » !

Les 3 pockets finalistes ont été projetés au Summum samedi soir (15/11/2014), dans l’ordre inverse du classement final (donc du 3ème au 1er). C’est avec beaucoup d’émotions que les enfants ont découvert le n°1 ! On a beaucoup pensé à Gyamou, Philippe, Dolma et Ditchen, absents lors de cette soirée, mais qu’on retrouvera, on l’espère, pour de prochaines aventures !

Une tablette iPad a été remise a Gaspard sur scène. Le plus dur reste à faire : voir comment on va partager cela entre 5 enfants, TAG et Dolma et Ditchen, sans oublier nos amis sherpas du Népal, sans qui cette petite expédition aurait été moins chaleureuse et tellement plus difficile !

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Oyez, oyez !

Le Pocket Film du Népal « Le Népal à petits pas : Pikey Peak et colegram », commenté par Gaspard, sera projeté au cours de la semaine du 11 et le 15 novembre 2014 lors des XVIèmes Rencontres du Cinéma de Montagne, au Summum de Grenoble !

Il est également en ligne sur le site de France Bleu Isère avec les 8 pockets sélectionnés.

Les loulous croisent les doigts !

On B.U.L. pendant 4 jours entre Queyras et Haute-Ubaye

Queyras – Haute Ubaye, du 13 au 16 août 2014

Le B.U.L. (Bivouac Ultra Léger, mais aussi Bike Ultra Léger !) est un concept dérivé de la M.U.L. (Marche Ultra Légère), où l’on cherche à s’alléger au maximum, tout en partant plus ou moins longtemps, en bivouaquant le plus souvent, sans sacrifier au confort et à la sécurité. Tout un programme ! Dans la vraie vie, en BUL itinérant (avec B = Bike !), en montagne, et en totale autonomie, on porte quand même pas mal de kilos sur les épaules !

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3 petits sangliers en Corse

Juillet 2014

Des vacances-repos à la mer, et plus spécialement en Corse, avec un masque et un tuba, pour aller explorer des petites criques toute la journée, voilà ce que nous réclamaient, depuis plus d’un an, les enfants, et cette demande trouvait un écho plutôt favorable auprès des parents… Alors on est allé :

– à la mer, en kayak, devant des cormorans admiratifs :

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Vercors – Tour du Cornafion

Dimanche 10 août 2014

Partis avec un vent du sud et quelques gouttes, le ciel s’est finalement bien dégagé pour un tour anti-horaire du Cornafion, nous permettant d’avoir des vues splendides sur Belledonne et l’Oisans, avant un retour par le sentier Gaubert ombragé.

Un contraste saisissant entre la solitude, le calme et la vue qui porte très loin côté est, et la foule des randonneurs au col Vert puis les forêts ombragées du côté ouest.

Quelques courts passages où il faut mettre les mains pour le sommet, un peu de désescalade pouvant être expo notamment si le vent est fort, ou pour les petits gabarits, avant d’atteindre la croix.

Itinéraire suivi : Allières – Col de l’Arc – Sentier des balcons est –  Roc Cornafion (AR) – Col Vert – Roybon – Sentier Gaubert – Allières.

Mercantour – La boucle aux 30 lacs

Vendredi 1er août 2014

Départ matinal du Boréon (Vésubie) pour une belle boucle entre Mercantour et Argentera.

Nous remontons le vallon de Salèse au lever du jour, jusqu’à l’entrée du Parc National du Mercantour (parking), puis col de Salèse,  col de Frémamorte (frontière), bivouac J. Guigglia, Refuge Questa, Baisse de Druos (frontière), col Mercière, Pont d’Ingolf, et retour par le vallon de Salèse.

Partout où porte le regard, ce sont des dizaines de lacs qui nous entourent, magnifiés par le lever de soleil.

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Chitwan : Ah les crocrocros, les crocodiles !

Après notre escapade en montagne, nous avons mis le cap au Sud, en direction du Parc National du Chitwan. Après 7 h de route depuis Kathmandou, nous avons atteint un petit paradis pour les enfants, remplis d’éléphants, de rhinocéros et de crocodiles !

Même si le site reste assez touristique, du moins dans la partie qui nous était autorisée avec de jeunes enfants, le séjour n’en reste pas moins spectaculaire pour toute la famille !

A venir, un petit film du Chitwan… en attendant quelques minutes d’intro :

Pikey Peak… et Colegram !

En mars 2014, nous avons laissé les vélos à la maison et rejoint au Népal, nos amis Philippe, Gyamou et leurs filles Dolma et Ditchen, à travers les belles montagnes du Solu-Khumbu, région d’origine de Gyamou.

Un joli trek d’une dizaine de jours, grimpant au Pikey Peak, à plus de 4000 m d’altitude. au rythme des petites jambes de 5 enfants, avec en toile de fond, l’Everest et quelques autres « 8000 ». Mais surtout, réalisé en excellente compagnie, à travers les villages bien vivants du pays des sherpas.

Nous n’avons malheureusement pas pu faire tous ensemble l’intégralité de ce trek, en raison d’une mauvaise chute de Ditchen sur la tête, et de leur retour prématuré.

Un grand merci à Gyamou et à sa famille, pour leur gentillesse, leur accueil et pour nous avoir permis de découvrir cette facette du Népal. Un remerciement spécial à Kaji, l’organisateur de cette petite « expédition » d’enfants, qui a assuré le retour anticipé de Ditchen blessée, dans les meilleures conditions !

Un « Pocket Film » :

 

L’éc-eau des Savanes !

Région des Savanes, Togo. Janvier 2010

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Pour le compte d’une ONG internationale, Seb a réalisé bénévolement une mission d’expertise afin d’évaluer les possibilités de captage des eaux souterraines dans le nord du Togo.

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Une boucle entre Galibier et Thabor

WE du 31 aout & 1er septembre 2013

Avec : SebV, NicoG, H*, Ariane et SebL

Du beau VTT de montagne, avec une première journée mitigée en terme de portage/roulage, rattrapée par une seconde journée splendide le long du chemin du Roy.

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A la recherche de l’or bleu, au pays de l’or noir

L’exploitation des hydrocarbures a été à l’origine de l’essor économique des pays du Golfe comme l’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis ou encore le Qatar. En quelques décennies, ces pays désertiques sont devenus parmi les plus riches de la planète. Mais à quel prix ?

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Ethiopie

L’Éthiopie, le principal château d’eau du Nil bleu

Seb est allé plusieurs fois en Éthiopie dans le cadre professionnel afin d’étudier et rechercher de nouvelles ressources en eau dans le secteur du lac Tana (région Amhara). Lors de ses séjours, il a pu prendre le pouls de ce pays si différent des autres pays africains situés à cette latitude.

Ici,  le relief a structuré des paysages et des climats très contrastés. Les secteurs du Dallol et de l’Afar (situé sous le niveau de la mer) sont parmi les régions les plus chaudes et arides de la planète alors que 300 km plus à l’Ouest, les hauts plateaux sont soumis à un climat tempéré, avec même du givre assez fréquent sur les sommets dépassant les 4000 m d’altitude.

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Le « restaurant » principal de Kunzela, au sud-ouest du lac Tana

Sur l’ensemble des plateaux de l’Éthiopie, on retrouve une relative unité culturelle, fondé sur la pratique d’un christianisme orthodoxe qui remonte au IVe siècle. Cette unité culturelle pourrait expliquer le fait que ce pays est le seul du continent, avec le Libéria, à ne pas avoir été colonisé (en dehors d’une période d’occupation italienne entre 1936 et 1941).

Depuis le royaume aksoumite datant des premiers siècles de notre ère, l’Éthiopie a été au cœur de l’Histoire de l’Afrique de l’Est. Plus récemment, la guerre Érythrée-Éthiopie de la fin des années 1990 est une dernière « réplique » des 30 années de conflit ayant abouti à l’indépendance de l’Érythrée en 1993.

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Au sud de Bahir Dar, un jeune berger ramasse les crottes de moutons, jonchant à proximité d’un char abandonné lors du conflit avec l’Érythrée.

Lac Tana

Ce lac, situé à 1700 m d’altitude, est l’un des plus grands plans d’eau africains à cette latitude, après le Lac Tchad. Comme son homologue sahélien, ce lac est très peu profond (moins d’une dizaine de mètres de profondeur).

On peut le considérer comme la mère du Nil bleu (abay pour les éthiopiens), même si certains sont allés déterminer une source amont plus « officielle » (cf rubrique « Source du Nil ») à ce fleuve.

La seule grande ville riveraine est Bahir Dar (Gondar est à 20 km du lac). Même si  quelques autres bourgades (comme Gorgora au Nord et Kunzela au Sud) possèdent de petits « ports », on ne peut pas dire que les populations locales (principalement des familles d’éleveurs) soient tournées vers cette étendue lacustre. Localement, les pêcheurs au filet utilisent encore les tankwa, ces esquifs en roseau, qui ne sont pas sans rappeler leurs cousines sud-américaines du lac Titicaca.

Le lac possède de nombreuses îles de taille variable. Sur la plupart d’entre elles, les éthiopiens y ont construit des monastères. Les pélicans et les hippopotames sont les animaux emblématiques du lac Tana. Quant aux crocodiles, ils sont plus inféodés au Nil et ils ne s’aventurent que rarement dans le lac.

Environ 50 km à l’aval du lac Tana, le cours du Nil est marqué par la 1ère cataracte (Tis Isat). Excepté en période de crue, le tumulte de l’eau y est nettement moins impressionnant depuis la création d’une centrale hydro-électrique au droit de la chute (ce qui devrait être encore accentué par la mise en service de la centrale hydroélectrique de Beles). Après un long parcours en Éthiopie, le Nil Bleu rejoint le Nil Blanc au Soudan, à proximité de Khartoum. Même si le Nil Blanc est plus long que le Nil Bleu, compte tenu des reliefs marqués et bien arrosés, le Nil Bleu possède un débit plus important (environ les 2/3 du débit à la confluence). La gestion de cette ressource transfrontalière représente un enjeu important et stratégique pour l’ensemble des pays riverains et en premier chef pour l’Égypte dont l’agriculture dépend étroitement de cette ressource nourricière.

Les sources du Nil

La région du lac Tana a été fréquentée dès la fin du Moyen-âge par les portugais. De nombreux ponts anciens, comme celui à l’aval de la 1ère cataracte du Nil, sont ainsi attribués aux portugais.

Plus tard, en 1770, le britannique James Bruce parcourra la région du lac Tana en cherchant la source du Nil (bleu). C’est ainsi qu’une petite source insignifiante de Gish Abay (dans la woreda de Sekela), à quelques dizaines de kilomètres au sud du lac, est aujourd’hui devenu LA source à l’origine du plus long fleuve du monde ! Cette date, qui a marqué l’exploration de la région, est également considérée comme le début de l’exploration (européenne) du continent africain ; Bruce ayant devancé Caillé, Livingstone ou Stanley.

Lorsque j’ai visité cette source sacrée, j’ai été amené à réaliser un prélèvement d’eau pour analyse chimique, sous l’œil protecteur d’un moine. Les résultats ont montré que la qualité chimique de cette source était « sacrément » comparable à celles des sources voisines…

Le bassin de Beles

L’Éthiopie  augmente ces dernières années sa production d’énergie hydro-électrique dans l’objectif de l’exporter vers ses pays voisins. Cette ambition est synonyme d’espoir pour l’Éthiopie, mais semble déconnectée des réalités locales ; les populations rurales n’ayant généralement pas accès à l’électricité.

En tête du bassin de Beles, une nouvelle centrale hydroélectrique possède une capacité de 460 MW. L’eau est captée dans le lac Tana et restituée dans la vallée de Beles, court-circuitant ainsi une partie du Nil Bleu. Cet aménagement, mis en service au début des années 2010, a suscité de nombreuses tensions avec les pays aval et notamment avec l’Égypte.

Par ailleurs, le paysage et le climat sont très différents entre les hauts plateaux (y compris autour du Lac Tana) et les low-lands du bassin de Beles. Les populations y sont également très distinctes ; la vallée de Beles étant naturellement tournée vers le Soudan.

L’eau dans le bassin du lac Tana

La région du lac Tana, et plus généralement les hauts plateaux éthiopiens, sont bien arrosés, même si ces précipitations sont relativement mal réparties au cours de l’année. A proximité du lac (1700 m d’altitude), les précipitations annuelles sont de l’ordre d’un mètre par an alors qu’elles peuvent atteindre le double à proximité des reliefs (qui peuvent dépasser 4000 m d’altitude) ceinturant le lac.

Jusqu’à peu, seule l’agriculture pluviale était représentée sur ces terres d’altitude, notamment pour cultiver le teff, la céréale endémique à l’Éthiopie (et à l’Érythrée) qui sert à préparer la galette traditionnelle (injera). Dans ce contexte, les eaux de surface étaient suffisantes pour répondre aux faibles besoins en eau des populations rurales ; et seules les quelques agglomérations urbaines, comme Gondar ou Bahir Dar, exploitaient les eaux souterraines à l’aide de forages.

Les eaux superficielles, pourtant souvent de piètre qualité bactériologique, restent encore intensément utilisées. Les populations rurales viennent chercher leur eau « à boire » à la mare, dans la rivière, voire directement dans le lac Tana. Peu à peu, l’insera, la poterie traditionnelle en terre cuite permettant de transporter l’eau à dos d’homme de femme, laisse place à des jerricans jaunes prolongeant la vie de ces bidons d’huile de cuisson.

Dans l’objectif de garantir la continuité de l’accès à la ressource en eau et pour limiter les risques sanitaires, ces 30 dernières années des organismes internationaux comme l’UNICEF ont financé la mise en place de nombreuses pompes à mains, de type INDIA, permettant de pomper des eaux souterraines de meilleure qualité. Chaque petit village possède généralement ce type de pompe.

La vie quotidienne

L’odeur du café se retrouve dans l’ensemble des lieux de vie éthiopiens : des maisons cossues d’Addis Abeba aux huttes de montagne. L’accueil des voyageurs de passage s’effectue généralement autour d’un café (buna), versé à l’aide d’une cafetière caractéristique en terre cuite (jebena).

Autour du lac Tana, il n’est pas rare de rencontrer des caféiers dès que l’on dépasse 2500 m d’altitude.

La province de Kaffa (sud-ouest de l’Éthiopie) serait en effet le lieu d’origine du café qui aurait ensuite été exporté au Yémen (région de Moka) en prenant le nom de café arabica.

Le paysage à l’est du lac Tana est marqué par la présence de pitons volcaniques (plug) très acérés. Parmi les plus remarquables, celui d’Addis Zemen (N12°08’52’’- E37°45’58’’) et celui d’Amora Gedel ou « Rocher des vautours » (N11°55’24’’ – E37°54’59’’ à l’ouest De Debre Tabor)  y tiennent une place de choix.

Dans la vie quotidienne, beaucoup de choses attirent l’attention dans ce pays d’éleveurs. Les femmes portent leur bébé sur le dos, à l’aide d’un sac à dos en peau de vache, qu’elles nomment Ankelba. Quelque fois ces porte-bébés peuvent être ornés de petits coquillages (de type cori) en signe de richesse ou de protection…

Le nord de l’Algérie…

L’Algérie est un pays « à part » pour les français. En effet, notre bout d’histoire en commun rend complexe nos relations avec notre voisin d’outre-méditerranée. Depuis la guerre civile des années 1990, que certains algériens nomment la « décennie de la mort »,  les touristes ont disparu du nord du pays, se cantonnant à la partie saharienne (NDLR : avant les problèmes de sécurité récents liés à AQMI). Au cours de nombreux séjours professionnels, Seb a  été amené à parcourir la partie tellienne (septentrionale) de l’Algérie et la bordure de l’immense partie saharienne. Lire la suite

Constantine et le massif des Aurès…

Avec Alger la blanche et Oran l’hispanique, Constantine forme l’autre grande ville du pays. Sa situation perchée au dessus d’un canyon (possédant une arche naturelle remarquable) confère à cette ville un caractère unique dans le bassin méditerranéen.

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La ville de Constantine dominant les gorges du Rummel

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